Nous sommes en 2013. Et depuis quelques mois, dans tout Lausanne, on observe une nette amélioration du sentiment de sécurité. Tout Lausanne? Non. Une place, peuplée par d'irréductibles dealers résiste encore et toujours aux forces de l'ordre pourtant présentes en masse sur les lieux.
Le cas du Distribus
Cette place, c'est celle de la Riponne et les dealers, agressifs et menaçants y maintiennent une réelle insécurité. Au point que, comme le révélait la semaine dernière notre confrère 24heures, le Distribus a décidé de plier bagage, provisoirement. Le Distribus, c'est ce camping-car de la fondation Accueil à Bas Seuil, dont la fonction est de distribuer du matériel stérile aux toxicomanes, tout en travaillant en amont sur la prévention. Une fonction qu'il ne parvenait plus à mener à bien, en raison des menaces proférées par les dealers contre son personnel.Le conseiller communal PLR Mathieu Blanc, à l'origine de nombreuses interventions sur cette épineuse problématique, ne se montre pas particulièrement surpris. «C'est incontestable, des décisions politiques ont été prises et on constate une présence accrue de la police au niveau de la Riponne, observe-t-il. Mais il est clair que l'efficacité n'est pas au rendez-vous et les commerçants commencent à manifester une grande lassitude.» Et d'ajouter: «Même s'il n'y a pas de solution idéale, c'est plus du côté des services de M. Tosato que de ceux de M. Junod qu'il faut se tourner. Et je me demande s'il ne faudrait pas se montrer plus incisif et inciter plus fortement les consommateurs à se rendre dans les lieux d'accueil pour les toxicomanes, qui aujourd'hui ne remplissent pas leur rôle».
Pression maintenue
«Il est évidemment beaucoup trop tôt pour tirer un bilan des mesures mises en place depuis le mois d'avril, rétorque le Municipal Grégoire Junod. Mais les premiers chiffres indiquent une baisse du nombre d'infractions dans ce secteur depuis le mois de mars. Même si la situation est loin d'être idéale, la présence policière à pied, y compris dans un rôle préventif, semble donc plutôt porter ses fruits. La présence policière quotidienne va donc se poursuivre.»