Des joueurs qui n’en reviennent pas, un entraîneur-coach de grande qualité et très exigeant parce qu’il l’est aussi avec lui-même: le BBC Lausanne, reconstruit en début de saison, est champion de Suisse de LNB, titre remporté le 10 avril dernier.
Un réel potentiel
Pourtant, au début de l’exercice, Lausanne ne comptabilisait qu’un succès en quatre rencontres. «Le président Maxime Gillot a toujours eu confiance dans ce que nous accomplissions», dit Randoald Dessarzin (ex-Boncourt, Dijon, Lugano et équipe nationale de Côte d’Ivoire), qui a gagné tout ce qui est possible en Suisse. Rapidement, il a décelé des signes avant-coureurs dans son groupe. Un potentiel. «Il n’avait pas trait à la valeur des joueurs, mais à la façon dont ils travaillaient, à leur esprit d’abnégation, à leur exigence. Au début, il a fallu qu’ils digèrent la méthode. Cela n’a pas été facile. J’attendais un ou deux très bons résultats pour qu’ils la valident et me persuader, aussi, que je ne me trompais pas.» Au final, le BBC Lausanne s’est montré le meilleur partout, écrivant avec cœur un joli chapitre de son histoire.
Besoin d’argent
Mais pour évoluer en LNA, il faut des sous. Les dirigeants lausannois ont jusqu’à la fin de ce mois pour trouver au minimum 300’000 francs (budget actuel 120’000 francs, aucun joueur n’est payé). «Dans nos nombreuses sollicitations, poursuit Randoald Dessarzin, nous rappelons aux gens qu’un budget d’un club de LNA de basket n’a rien à voir avec celui d’un club de foot ou de hockey. Tout le comité s’est mis au travail. Capitale olympique, Lausanne a besoin d’équipes phares. Jusque- là, le BBC Lausanne a «fait» avec des bouts de ficelle. Si on peut, financièrement, accéder à la LNA, nous ne ferons aucune folie, la philosophie ne changera pas. Après ce titre, ça serait regrettable qu’il ne se passe rien et que nous ne puissions pas valider notre titre de champion. »