Une consécration attendue

Au fil des semaines, l’attente se fait de plus en plus grande. Les Morgiens se rendent bien compte que leur club de hockey, le Forward Morges, enchaîne les victoires. Une réussite insolente qui fait dire aux spécialistes que le rêve de LNB n’est pas impossible.

Au contraire, en s’appuyant sur un collectif solide et grâce à une belle campagne de recrutement à l’intersaison, les Bulldogs sont parvenus à ériger une formation qui fait peur et qui balaie tout sur son passage. Ces succès ne doivent cependant pas laisser la place à la facilité ou à l’euphorie. En effet, durant les playoffs, il faut repartir de zéro et éliminer les équipes les unes après les autres. Mais l’espoir est permis et il faudra beaucoup de malchance pour que le Forward Morges ne parvienne pas à rivaliser avec les meilleurs en fin de saison. Un indice intéressant est que le public présent lors des rencontres est de plus en plus nombreux. Mieux encore, un fan club vient de se constituer et il permet de doper l’équipe au son des tambours et des chants.

Certes, ils ne sont encore qu’une dizaine, mais ils permettent de donner une autre dimension à la patinoire lors des rencontres à domicile des Bulldogs. De quoi augurer une deuxième partie de saison des plus prometteuses.

Il s’agit d’une belle aventure qui commence et qui permet à toute une région de se mobiliser autour d’une équipe qui se bat chaque semaine pour ses couleurs.

Va-t-on, au nom de notre sécurité collective, devoir réhabiliter les célèbres fiches qui dans notre pays ont prévalu durant la Guerre froide? A voir la tournure que prend la situation sur le front de la lutte antiterroriste, la question est loin d’être incongrue, même si chez nous, aucune législation spécifique n’est à l’ordre du jour (lire notre dossier).

«Patriot Act» à la Suisse ou pas, tout laisse à penser qu’au nom de la sécurité collective, il va nous falloir de toutes façons renoncer à une large part de nos libertés, nos comportements aussi bien dans la vie ordinaire que sur le web étant appelés à faire l’objet d’une surveillance permanente. Longtemps porté aux nues, le concept même de vie privée s’envole donc en fumée, aujourd’hui sous les coups de boutoir de la technologie (pistage sur le web, vidéosurveillance, etc.), demain sous le poids de législations qui autoriseront le recours à ces technologies sur une grande échelle. Cible nommément désignée du totalitarisme islamiste, la Suisse aurait évidemment tort de se tenir en marge de toute disposition qui lui permettrait de protéger son territoire et sa population. Reste à espérer qu’avec les spécificités de sa démocratie directe, sa culture des libertés individuelles et son attachement aux compromis pragmatiques, elle saura, mieux que sous d’autres latitudes, trouver le juste équilibre entre lutte antiterroriste et préservation des valeurs démocratiques.