Destin de star pour le Mont

COUPE SUISSE DE FOOT • Mercredi 4 décembre, à 19h30, le FC Le Mont reçoit le FC Bâle en quart de finale de la Coupe de Suisse. David contre Goliath, un événement majeur attendu par les habitants de la commune des hauts de Lausanne, comme par le président du club, Serge Duperret.

  • Serge Duperret, un président qui attend de pied ferme les stars du FC Bâle. © Valdemar VERISSIMO

    Serge Duperret, un président qui attend de pied ferme les stars du FC Bâle. © Valdemar VERISSIMO

Depuis quelques temps, les municipaux du Mont (et pas forcément de Le Mont), son syndic en tête, doivent convenir, voire admettre, que si la politique divise, le sport rassemble. Pour preuve, son équipe de foot flambe, quel que soit l'état de la pelouse du stade du Châtaignier. Un lieu que nombre de ses adversaires quittent en général fort marris, ou «marrons».

Une famille

Cette réussite, c'est celle des joueurs, du team qui l'entoure et l'entraîne, mais aussi, et surtout peut-être, celle de son président Serge Duperret. Enfant de Rougemont, il vit au Mont depuis 1984 , «entre mon lieu de travail et le terrain», comme il aime à l'expliquer. C'est deux ans après son arrivée dans la commune que cet enfant de la balle s'est installé au FC le Mont. Il a occupé des places de dirigeant. Il a même été président-entraîneur durant huit ans. C'était hier, mais pas si loin que ça. Se mêle-t-il de la composition de l'équipe actuelle? Interfère-t-il dans le travail du coach Claude Gross? Serge Duperret tourne autour du rond central. Puis il raconte: «Claude et moi, on a trouvé le chemin ensemble. Avec le staff, on a construit l'équipe ensemble. Je ne suis jamais très loin. Pour des raisons toujours valables, il arrive qu'on appelle «le vieux», c'est-à-dire moi, à la rescousse.» Il poursuit. «Pendant les matches, si je vois que quelque chose cloche, j'en fais part à l'adjoint de Claude, mais Claude reste responsable de la direction du jeu. Le lundi, on parle du match du week-end. Je dis ce que j'ai à dire. Chacun exprime ce qu'il ressent. Le FC Le Mont, c'est comme une famille où on a appris à se connaître. Ma femme en fait partie, c'est elle qui lave les maillots.»

Un gros événement

Sur le terrain, ses joueurs sont admirables. Des bosseurs, des passionnés, comme lui, qui ont le respect des valeurs, comme leur président. Peut-être qu'à l'image de Serge Duperret, et au niveau qui est le leur - première ligue promotion -, ils préfèrent la culture de la joie à celle de la gagne. Quoiqu'une victoire, c'est toujours quelque chose de particulier. De spécial. Une aventure. Celle du FC Le Mont, en Coupe de Suisse, est admirable. Passons quelques tours et parlons des deux derniers. 4 à 1 contre Wil, 4 à 1 contre YB. Alors 4 à 1 contre Bâle? Le boss sourit. «Murat Yakin n'a pas forcément un bon souvenir du FC Le Mont. Alors qu'il était entraîneur à Thoune, en Challenge League, on avait battu son équipe 1-0, dans l'Oberland. Il se murmure que Bâle sera déjà ici le 3 décembre, veille du quart de finale. Il se méfie de nous.» Puis: «Je sais que mes joueurs ont parié sur une victoire de notre part. Moi, je dis simplement aux gens: venez voir une équipe vaudoise affronter une formation possédant des internationaux.»Aujourd'hui, le FC Le Mont, composé de jeunes joueurs talentueux et d'éléments expérimentés, fait un peu d'ombre au LS. «C'est vrai, on bénéficie d'un petit coup de projecteur, mais on ne dérange personne.» Pour la Commune du Mont, qui est derrière son équipe, ce 1/4 de finale de Coupe de Suisse constitue le plus gros événement de l'histoire. Paroles de président. Le syndic, Jean-Pierre Sueur s'attend, lui, à un soir très chaud.