«Des méthodes de cow-boys? Du tout!»

leb-TL • L’union annoncée des tl du LEB, comme la mise à la retraite anticipée du directeur de la «ligne verte», ont provoqué un petit séisme dans le Gros-de-Vaud. La Conseillère d’Etat Nuria Gorrite s’en explique.

  • Pour Nuria Gorrite, le décision de supprimer le poste de directeur du LEB est indépendante de la personne concernée. verissimo

    Pour Nuria Gorrite, le décision de supprimer le poste de directeur du LEB est indépendante de la personne concernée. verissimo

Lausanne Cités: Pour évoquer sa mise à la retraite anticipée, Ulysse Gachet a évoqué l’intérêt supérieur de l’Etat tout en dénonçant une décision brutale. Dans son entourage, certains ont même parlé de méthode de cow-boys….
 
Nuria Gorrite: Je peux comprendre une telle réaction. Quand on a donné près de trente ans de sa vie à une entreprise, devoir la quitter n’est pas chose facile. Mais je peux vous assurer qu’il s’agit d’une décision de fond stratégique qui est totalement indépendante de la personne concernée. Les deux Conseils d’administration (tl et LEB, ndlr) l’ont prise de manière souveraine, en coordination avec l’Etat de Vaud, dans le respect absolu de l’homme et des procédures. On est loin des méthodes de cow-boys dénoncées par certains.
 
On a quand même le sentiment que tout cela s’est fait dans la précipitation…
 
Les enjeux liés au développement des infrastructures, ajoutés à la fin du mandat de la présidente du Conseil d’administration de tl, Mme Anne-Marie Depoisier, nous ont poussés à agir vite. Le LEB et les tl officient sur des territoires qui s’imbriquent. Pour permettre la nécessaire coordination des infrastructures comme des offres, il nous est paru nécessaire de créer une entité unique, plus forte, qui permettent les synergies indispensables dans la gestion des projets actuels et à venir et qui soit, en définitive, plus à même de répondre aux défis futurs.
 
Et à même d’accélérer les améliorations prévues, notamment en matière de sécurité pour le LEB?

Un des buts poursuivis consiste effectivement à assurer la pérennité de la «ligne verte», à stabiliser ses horaires et à mettre en place le plus rapidement possible le programme de sécurité attendu par beaucoup. A ce titre, je peux vous dire que l’Office fédéral des transports était dans l’attente de ce rapprochement entre les deux entités et que, dès à présent, la construction d’un tunnel sous l’avenue d’Echallens est inscrite dans les documents officiels de la Confédération.
 
Ce qui signifie qu’on est sûr aujourd’hui que ce tunnel verra le jour?
 
Si le FAIF, le nouveau plan de financement et d’aménagement ferroviaire de la Confédération, qui sera soumis au peuple le 9 février prochain est accepté, il se fera. 
 
Ce rapprochement a aussi été ressenti comme un tremblement de terre par les  employés du LEB qui se sentent un peu désemparés. Quel message souhaitez-vous leur adresser?
 
Je tiens d’abord à leur rappeler que ce rapprochement a été réalisé en garantissant la sécurité de l’emploi à chacun, avec un salaire nominal préservé conformément à la CCT en vigueur. Je tiens également à leur dire que l’identité de chaque entreprise a aussi été préservée puisque les deux conseils d’administration subsistent. Pour le reste, il s’agira de créer une nouvelle culture d’entreprise et d’élaborer une nouvelle convention de travail. Et je peux les assurer que cela se fera dans le dialogue et le respect du partenariat social.