Un autoportrait dansant à l’Arsenic

Après une première création baptisée «The Goldfish and the Inner Tube», Ruth Childs est de retour à l'Arsenic ce 10 février avec «Fantasia», sa première création solo.

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La danseuse et performeuse anglo-américaine propose cette fois-ci une recherche autour du corps et de la musicalité. Entrant dans un espace vide, une chambre blanche, elle convoque, joue, dialogue, incarne et lutte avec ces réminiscences musicales, utilisant de la couleur pour les ponctuer, les organiser dans un autoportrait abstrait. Son corps se transforme en écran de projection, figure humaine, créature, corps musical ou simple vibration. La scène se transforme au gré de ses gesticulations. L’intime et le collectif se brouillent en permanence dans une danse qui s’inspire forcément des orchestres symphoniques que Ruth Childs fréquentait avec son père à New York. Beethoven revit, tout comme le «Casse-Noisette» de Tchaïkovski, sans oublier les danses slaves de Dvořák. Autant d’influences qui se téléscopent le temps d’un spectacle unique qui célèbre la fantaisie du corps. Pour les spectateurs, c’est l’assurance de retrouver une sensibilité scénique qui s’était égarée depuis les débuts de la pandémie. Voici une belle occasion de rattraper le temps perdu à l’Arsenic.

Fantasia, du 10 au 12 février, Arsenic. www.arsenic.ch