Et puis, au final… Soulagement! Car sa Maman a toujours le droit de reprocher à Lucas de ne s’habiller qu’en noir, de rêvasser, de vouloir une vie d’artiste au lieu d’obtenir un vrai diplôme, de n’avoir encore rien prouvé… Désormais il n’y a qu’une seule chose où on ne peut pas tellement lui en vouloir: c’est qu’il préfère les garçons. Ça, il n’y peut rien.
Ceci dit, c’est pas comme si on avait uniquement un coming out à gérer, dans cette famille bourgeoise un peu excentrique… Il y a aussi cette fondue chinoise choisie à la place de la dinde de Noël, l’enterrement de la tante Antoinette, l’écriture «intrusive», les disques de Michel Fugain qu’il faudra passer aux 60 ans de Maman et, bien sûr, les parties de Scrabble au Club Med de Marrakech… Rien n’est futile. Tout est grave… La famille, quoi.
«Rien prouvé», du 22 au 24 mars Théâtre Boulimie, Lausanne.