Les bateaux, cible privilégiée des voleurs

BRIGANDAGE • A l’approche des beaux jours, les propriétaires de bateaux se remettent à penser au plaisir de naviguer au milieu du lac. Problème, les voleurs guettent et s’attaquent de plus en plus souvent aux ports de la Côte.

  •  Les vols sur les bateaux se multiplient lors de la saison estivales. DR

    Les vols sur les bateaux se multiplient lors de la saison estivales. DR

La mésaventure qui est arrivée à Paul Udry n’est malheureusement pas isolée. Cet habitant de la région morgienne s’en souvient encore avec précision. «C’était au mois de mars de cette année, je suis allé vérifier que mon bateau était en état après les grosses chutes de neige et le gel de cet hiver. En arrivant, j’ai découvert que tout ce qui se trouvait à l’intérieur avait été volé. Les malfrats ont pris mes deux planches de wakeboard, ma glacière et quelques bouteilles de vin. Je suis consterné, même si j’aurai dû enlever ces affaires avant la saison hivernale, je le saurai dorénavant.»

Pic estival

Total du préjudice: environ 1300 francs. Une somme rondelette pour un oubli encore trop fréquent. Afin de se prémunir au maximum de telles mésaventures, il est essentiel de reprendre avec soi tout le matériel qui se trouve dans son bateau après avoir navigué. C’est le constat fait par Alain Jaccard, chef du service infrastructures, énergies et espaces publics à Morges: «Il y a toujours des actes de brigandage. Cela arrive toute l’année, même si nous constatons un pic lors de la période estivale. Pour l’instant, nous n’avons pas encore installé de caméras de surveillance ou de dispositifs particuliers aux abords des pontons des ports morgiens. Nous préférons miser sur l’information et la prévention, sans oublier un éclairage renforcé de ces lieux afin de décourager les malfrats.»

Bons réflexes

Au printemps de l’année dernière, la police cantonale vaudoise mettait en garde les propriétaires de bateaux contre la recrudescence des vols de moteurs. Un préjudice qui se chiffre souvent en dizaines de milliers de francs. Cette tendance s’est un peu calmée, car certaines organisations criminelles ont été démantelées, mais la vigilance reste toujours de mise. Avoir les bons réflexes reste la solution la mieux indiquée pour éviter d’y laisser des plumes comme le confirme Philippe Jaton, son porte-parole: «Ce sont les propriétaires qui doivent faire attention et ne pas laisser de matériel à l’intérieur, car il est difficile de sécuriser de manière draconienne les ports et, au contraire, très simple d’accéder à une embarcation. Les accès sont nombreux. Mais il ne faut pas céder à la panique. En 2014, nous avons dénombré une dizaine de délits à Morges et trois pour le port de Rolle. Ce sont souvent des cas isolés.»