DÉPENDANCE • Ouvert en février 2014, La Terrasse, lieu d’accueil de jour pour les personnes toxicodépendantes, a convaincu la Ville de Lausanne, qui a décidé de le pérenniser. Le centre servira à réduire les risques et à encourager un recours à la thérapie.
Pour Oscar Tosato, le directeur de la cohésion sociale, le but est de «prévenir la dépendance, réduire les risques et les méfaits, et ainsi encourager la thérapie». Il promet que la Ville s’engagera sur les quatre piliers définis par la Confédération, à savoir «la prévention, la réduction des risques, la thérapie et la régulation.»
«Le centre d’accueil permet de donner des réponses quant aux différentes enquêtes et sondages soumis auprès des usagers de la Riponne», informe Michel Cornut, le chef du Service social lausannois. Ces différentes évaluations ont donné des résultats positifs. La recette de la pérennisation ? «Le fait que le lieu soit occupé par les personnes auxquelles il est destiné», et surtout «la valeur ajoutée en terme de diminution de la consommation».
En plus d’une évaluation quant à sa pérennisation, la Terrasse a également fait l’objet d’une évaluation menée par le chef du service d’alcoologie du CHUV, Jean-Bernard Daeppen. Pour se faire, quelques usagers de la Terrasse ont été suivi pendant 18 mois sur leur consommation d’alcool, avec à la clé un bilan semestriel. «Le but étant de favoriser une solution par l’accompagnement, et ainsi supprimer des contrôles et suivis drastiques».
A noter enfin que l’Espace, autre lieu d’accueil de jour des populations dites «vulnérables» (précarisées, mais non consommatrices) sera lui aussi financé par le budget communal, pour un montant de 720’000 francs.