«La droite mérite d’être représentée»

MUNICIPALITE• Le candidat PLR Pierre-Antoine Hildbrand sera le seul représentant de la droite le 20 mars prochain pour un 2e tour inattendu.

  • Pierre-Antoine Hildbrand

    Pierre-Antoine Hildbrand

Les résultats du 1er tour n’ont pas, c’est le moins que l’on puisse dire, répondu à vos attentes...

Pierre-Antoine Hildbrand: C’est vrai, ces résultats sont d’une manière générale cruels et nous avons été déçus. Mais si on regarde de plus près, le rapport droite-gauche au Conseil communal est resté grosso modo le même. Et comme la dernière fois, à l’exécutif, le jeu majoritaire a permis à la gauche d’imposer ses candidats.

Tout de même votre pari d’un ticket à deux a été perdu.

C’est incontestable, mais je reste persuadé qu’à deux, nous avons fait une meilleure campagne que ce que l’on a pu faire la dernière fois, qui plus est dans le contexte difficile du vote sur l’initiative de mise en œuvre.

Cela a été vous. Mais cela aurait pu tout à fait être Mathieu Blanc...

Absolument, et le résultat très serré entre nous (ndlr 80 voix) montre que nous avons très bien fonctionné ensemble. Je suis très reconnaissant à Mathieu pour la hauteur de vue dont il a fait preuve au moment de l’annonce des résultats et je suis sûr qu’il conservera un rôle à jouer, d’une manière ou d’une autre.

Vous voilà donc engagé dans un deuxième tour, au lieu d’être, comme beaucoup le pensaient, élu tacitement...

Je respecte trop la démocratie pour déplorer la tenue d’un deuxième tour, et je ne conteste pas la légitimité de ceux qui s’y présentent. Mais je constate que M. Buclin axe sa campagne contre RIEIII alors qu’à l’évidence, un scrutin communal n’est pas conçu pour ça.

Certains estiment que la droite aurait dû se retirer et s’offrir une bonne cure d’opposition durant les années à venir...

Dire cela, c’est faire preuve d’une méconnaissance totale du fonctionnement de nos institutions. Aussi bien mon parti que moi pensons en outre que les 40% de Lausannois qui n’ont pas voté pour la gauche méritent d’être représentés.

Si vous êtes élu, ne craignez-vous pas votre statut d’ultra-minoritaire?

D’abord, au PLR, nous sommes pragmatiques et défendons la classe moyenne. J’espère que sur ce point la majorité sera ouverte aux compromis. En outre, et à titre personnel, je n’ai jamais connu de période où la droite a été majoritaire à Lausanne, je n’ai donc aucun complexe à cet égard. Même en situation défavorable, je suis convaincu que l’on peut faire avancer des dossiers, dès lors que les personnes en face y sont prêtes. La future Municipalité sera marquée par un saut générationnel, et je pense qu’il y sera possible de tomber d’accord sur ce qui est bon pour la ville.