Fin de l'impunité pour les cycles et trotinnettes: mieux vaut tard que jamais!

MOBILITÉ • La police lausannoise va intensifier les contrôles et dénoncer systématiquement les infractions aux règles de la circulation routières qui concernent les «deux-roues».

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La nouvelle est tombée avec le retour du soleil printanier: le temps de l’impunité est désormais révolu pour les utilisateurs de cycles, e-bikes et autres trottinettes électriques en ville de Lausanne. Dès à présent, ceux-ci ont tout avantage à respecter les règles de circulation en vigueur sinon, comme vient de le révéler la police locale, ils se verront immédiatement sanctionnés.

Une cohabitation difficile

Cette nouvelle était attendue par beaucoup. Car jamais, depuis la généralisation de la voiture au mitan du XXe siècle, le vélo et dans la foulée sa version électrique, comme la trottinette du reste, n’avaient connu autant d’adeptes. Tout particulièrement dans les centres urbains. Signe des temps: pour mieux respecter l’environnement, et avec une épidémie de Covid qui a joué le rôle de booster, la mobilité douce s’y est peu à peu imposée. Mais pas pour le plaisir de tous! La cohabitation entre les piétons et toutes sortes de véhicules sur la chaussée, et parfois même sur les trottoirs, a provoqué des étincelles. Les tensions sont allées croissantes et les accidents ont pris l’ascenseur. Simplement parce que beaucoup d’utilisateurs de ces nouveaux modes de déplacement ne respectent pas les règles.

Un premier pas

Le temps de la prévention semble donc révolu, place désormais à la répression. Du moins sur le papier, avec un aveu de taille fait par les forces de l’ordre: «Force est de constater que les comportements inadéquats lors de l’utilisation de ces moyens de locomotion sont en augmentation», ajoutant que «cette approche répressive sera intégrée à l’activité des policières et policiers en rue, autant au centre-ville qu’en périphérie».

Face à un laisser-faire souvent dénoncé, et à une période de prévention qui n’a que trop duré, on ne peut donc que se réjouir de cette volonté de changement. Ce stop aux passe-droits sera-t-il pour autant suffisant pour régler le problème? Il est évidemment trop tôt pour le dire, même si on peut imaginer que d’autres mesures, notamment administratives, pourraient être envisagées si ce n’est pas le cas. Pour l’heure, c’est en tous cas un premier pas qu’il faut saluer. Car comme le dit l’adage: «Mieux vaut tard, que jamais!»