Au cinéma, "La fille de son père" raconte une paternité loin des clichés

Cinq ans après un premier long métrage très réussi, «Perdrix», le réalisateur Erwan Le Duc dresse le portrait d’une famille monoparentale atypique.

Etienne est devenu père à 20 ans, quand Rosa est née: sa mère a choisi de partir en la lui laissant. Etienne choisit, lui, de ne pas faire un drame de ce départ, de cet abandon, et élève sa fille seul, loin du pathos. Mais Rosa a maintenant 16 ans, et au moment de construire sa propre vie, le passé ressurgit, avec son lot de blessures et de questions.
Porté par un très joli casting, le film séduit d’emblée par son atmosphère à part, propre au cinéma de Le Duc, et pose de jolies questions sur les liens familiaux. On est de suite touché par ce père loin des clichés, plus petit que sa fille, frêle, fragile, mais bourré d’énergie et de volonté.
Face à Nahuel Perez Biscayart, révélé dans «Au Revoir Là-Haut»,  Céleste Brunnquell casse les codes de la relation père/fille avec franchise, tendresse et poésie.