"Zone(s) de turbulence", entre phobie et lâcher prise...

Sortir une comédie islandaise sur la phobie de l’avion en pleines vacances d’été, qui en plus nous plonge dans le froid hivernal de cette terre de glace et de feu, il fallait oser!

Sarah, femme d’affaires basée à Londres, souffre d’une peur incontrôlable de l’avion. Pour sauver sa nouvelle relation amoureuse, elle doit surmonter sa phobie et apprendre à lâcher prise en compagnie d’autres passagers en thérapie, quitte à endurer un vol inattendu et follement imprévisible vers l’Islande. Sortir une comédie islandaise sur la phobie de l’avion en pleines vacances d’été, qui en plus nous plonge dans le froid hivernal de cette terre de glace et de feu, il fallait oser! Le pari est décalé et réussi! Les personnages sont savoureux, les péripéties nombreuses, décalées et sans tabou, et le film en profite pour se faire grinçant sur les manies émergentes et énervantes de notre époque: les faux génies 3.0 qui développent des apps qui ne servent à rien ou tentent de devenir influenceurs, cette envie irrationnelle d’être irréprochable sur tous les plans (bon parent, bon ami, bon amant), cette société du jugement permanent, ou bien encore les injonctions perpétuelles et souvent contradictoires qui nous empêchent de lâcher prise.