Vaud et Genève: le paradoxe fiscal

Genève et Vaud: ils sont voisins, partagent la même culture et une histoire similaire, pourtant ils divergent sur une question clé: celle des impôts.

Genève semble avoir un penchant pour les augmenter, alors qu’à l’inverse, Vaud semble préférer les baisser. En effet, en avril dernier, l’initiative populaire «Baisse d’impôts pour tous» proposant de réduire de 12% la facture d’impôts cantonale n’a jamais réuni autant de paraphes depuis 2000.

C’est le signe que la population vaudoise attend une réforme de la fiscalité dans le canton, alors que des baisses d’impôts ont déjà été approuvées au Grand Conseil. A contrario, la population genevoise vote régulièrement sur des hausses d’impôts alors que le canton est l’un des plus «voraces» de Suisse (notamment en termes d’imposition sur les revenus et la fortune). Heureusement, l’initiative 179 sur «les privilèges fiscaux des gros actionnaires» a été refusée par la population le 12 mars dernier. Cependant, le 18 juin prochain, les Genevois devront voter «pour une contribution temporaire de solidarité sur les grandes fortunes». La gauche propose une augmentation de 50% de l’impôt sur la fortune (à partir de trois millions de francs) durant dix ans.

Mais le malheur du premier pourrait faire le bonheur du second. En effet, un «riche Genevois» serait imposé à 1,5% de sa fortune alors qu’un Vaudois au maximum à 0,79%. Sans compter que dans certains cantons alémaniques, ce chiffre se monte à 0,1%. De quoi se motiver à déménager.