Un élixir d’amour à l’Opéra de Lausanne

«L’elisir d’amore» proposé par l'Opéra de Lausanne du 2 au 9 octobre, questionne: a-t-on affaire à un opéra pour rire ou pour pleurer?

  • VANAPPELGHEM

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OPERA • Grand triomphateur (avec Rossini et Bellini) de l’opéra italien de la première moitié du 19e siècle, Gaetano Donizetti manie l’humour bouffe (Don Pasquale) avec autant d’aisance que le mélodrame (Lucia di Lammermoor), au point parfois de se perdre… et de nous perdre, pour notre plus grand bonheur! «L’elisir d’amore» en offre un superbe exemple: a-t-on affaire à un opéra pour rire ou pour pleurer? Touche-à-tout de génie, le maître du bel canto brouille les cartes. Défiant les étiquettes pour mieux dépeindre la vie dans la subtilité de ses nuances, il offre dans ces pages à la fois légères, bucoliques et (très légèrement) tragiques, un vrai spectacle à qui sait se laisser porter, parfois entre les lignes, d’une émotion à l’autre.

«Una furtiva lagrima» est son air le plus célèbre: un morceau de bravoure adoré et craint par tous les ténors, qui doivent faire couler les larmes… sans être larmoyants! Laissez-vous porter par la tendre passion de Nemorino, les envolées orgueilleuses d’Adina (… che capricciosa io sono), ou encore les plastronnades délicieusement risibles de Belcore… qui n’est pas aussi modeste qu’il veut bien le faire croire! Cette œuvre unique est à découvrir à l’Opéra de Lausanne.

«L’elisir d’amore», Opéra de Lausanne, du 2 au 9 octobre, plus d’infos sur www.opera-lausanne.ch