Lausanne vue par Yves Paudex, l'enfant de Bellevaux

LITTÉRATURE • Ancien commissaire à la Police de sûreté vaudoise devenu auteur de romans policiers à succès, Yves Paudex court maintenant plus après les salons du livre qu’après les suspects. C’est ainsi qu’il a enchaîné Texture (les Rencontres Littéraires de Fribourg) et le Festival du Lac de Collonges-Bellerive.

Après de longs mois sans pouvoir partir à la rencontre de ses lecteurs, c’est un plaisir pour l’écrivain de pouvoir à nouveau occuper le terrain, son appareil photo toujours sous le bras. Car l’ancien policier est aussi photographe, et publie le 18 novembre prochain son premier recueil de photos «Etonnant Pays de Vaud», aux éditions Attinger, préfacé par le président de la Confédération himself, Guy Parmelin. Agrémenté de courts textes de l’auteur, l’ouvrage nous invite à redécouvrir notre canton grâce à une série de clichés aussi beaux qu’inattendus.

On peut toujours aussi savourer son second roman, «Le Train des Brumes», publié au Plaisir de Lire, dont l’efficacité narrative et l’inspiration basée sur un fait réel feraient une excellente série télévisée. Lausanne sert depuis longtemps d’ancrage à l’écrivain et il n’est donc pas étonnant que les péripéties de ses romans noirs se situent souvent dans cette ville devenue personnage à part entière.

Enfant de Bellevaux, Yves Paudex se souvient du temps magnifié où l’on explorait la campagne de Bugnion et lugeait aux Bergières, là même où ont été construits plus tard les quartiers de la Rouvraie et du Grey. «Quand on a eu la chance d’être né la même année que la création du vénérable Stade olympique de la Pontaise, on mesure mieux les changements opérés. Actuellement, j’habite à la lisière d’une forêt, là où la ville reste encore «la belle paysanne» décrite par Gilles.»

Si Lausanne était un souvenir, ce serait l'exfiltration de Christoph Blocher...

Une vue
Celle des toits de la Cité, depuis les anciens locaux de la Police de sûreté.

Une rue
Aloys-Fauquez qui s’écrivait à l’époque Fauquex, rue où j’ai vu le jour.

Un bar
Le bar-bar qui ne s’écrivait lui aussi pas comme ça...

Un souvenir
L’exfiltration de Christoph Blocher par les toits de Beaulieu, suite à une manifestation en 2007.

Un espoir
Plus de tolérance, d’humanité, de solidarité et des édiles peut-être moins autocentrés.

Une devise
Il faudrait essayer d’être heureux, pour donner l’exemple.

Un plat
L’onctueuse fondue du Chalet des enfants.

Une boisson
Une sangria au Camping de Vidy.

Un son
Le coassement des crapauds du parc Rivier durant la saison des amours.

Une qualité
Le Flon. Il a vu le jour pour faire vivre nos nuits.

Un défaut
Se croire bien plus grosse qu’une grenouille du Parc Rivier.