On se retrouve ici d’abord parce que ce n’est pas très loin de chez lui. On n’imagine pas que Nathanaël Rochat habite sous-gare, lui qui a tant dézingué les bobos. Mais l’humoriste a la même stratégie que Jean Ziegler quand il siège à l’ONU: s’infiltrer chez l’ennemi pour mieux l’étudier. Au Zodiac, il y a aussi des bons burgers et du foot sur écran géant et ça, Nathanaël aime bien.
Après la première édition du Couleur 3 Comedy Club qui a eu lieu le week-end dernier, le stand-upeur romand sera à l’affiche de la prochaine Revue de Lausanne, «En Présentiel», au Centre Culturel des Terreaux dès le 18 novembre, et est toujours dans l’équipe des «Beaux Parleurs» sur La Première. Parfois, il aimerait s’arrêter de courir après les scènes et les chroniques, et se (re)mettre à écrire, un roman peut-être.
De la Vallée de Joux à Lausanne Sous-Gare, on peut y voir une certaine idée de l’ascension sociale made in Romandie. Mais le col n’a pas eu que du dénivelé positif, et le quartier n’a pas l’allure d’un sommet, si bien que Nathanaël relativise: «Un jour, Gaspard Proust m’a dit: «Quand tu crois être arrivé quelque part, faut commencer à t’inquiéter.» C’est d’ailleurs la dernière fois que je lui ai parlé». Même si quand tu grandis du côté de chez Grosjean à la Vallée de Joux, l’avenue de Cour a des allures de Broadway.