Lausanne vue par... Blaise Bersinger

HUMOUR • Né à Sidney, l’humoriste maître de l’absurde et du running gag endurant ne se sent pas pour autant australien mais bel et bien totalement lausannois. Australien, il a essayé de l’être juste une fois pour ne pas faire l’armée.

Blaise Bersinger est un enfant de «sous-gare», quand le quartier n’était pas bobo. Sa maman, qui fait partie du comité du CPO, l’historique salle polyvalente du quartier, l’emmenait chaque année au train fantôme et aux puces, tandis que le jeune Thomas Wiesel y prenait des cours de théâtre. Les deux futurs collègues et amis, qui ne se connaissaient pas encore à l’époque, ne s’y sont jamais croisés...

En grandissant, Blaise a pris de la hauteur tant physiquement que géographiquement et vit maintenant du côté de l’Avenue de France, le quartier qui a selon lui le meilleur potentiel d’apparition de nouveaux bars. A chaque fois qu’il y en a un qui ouvre, il veut le tester. Nous voici donc à La Station, décor post-indus, cartes fluos, produits de saison et un brin bobo. Un peu plus loin, il y a l’Atelier, une de ses adresses fétiches, et la fabuleuse épicerie italienne Mangiobevo.

«Quand on était ado, on trouvait très drôle d’aller dans les bars de nuit pour demander des verres de lait», me raconte-t-il en sirotant son kombucha artisanal. Maintenant connu et reconnu, Blaise n’a pas arrêté de faire des facéties, et même il en vit! En pleine création de la Nouvelle Revue de Lausanne, cru 2021, il s’apprête aussi à remonter sur scène pour la reprise de «Confinage», sa Revue 2020 dédiée à vous-savez-quoi, et qui sera à savourer à la Salle Métropole les 28 et 29 septembre. Courrez voir ce spectacle cathartique!

Si Lausanne était une boisson ce serait le Passion Gaz

Une vue
Une terrasse au bord d’une route avec des bus, un rond-point, des piétons, des arbres et un métro.

Un souvenir
La fête après Suisse-France.

Un espoir
Lausanne respire pas mal l’inclusivité et le féminisme.

Une devise
Sous-Gare is the new Berlin.

Une boisson
Passion Gaz: du sirop de passion dans de l’eau gazeuse.

Une odeur
A la rue des Alpes, il y a un arbre aux fruits qui puent.

Un son
Les claquettes de la station de métro Riponne-Maurice Béjart.

Une chanson
Le Clair de Lune de Debussy, pour son côté lever de lune sur le lac.

Une rue
Le chemin des Fleurettes. On a envie d’habiter dans toutes les maisons.

Un objet
Un vélo électrique.

Une qualité
Son côté clochemerlesque. Savoir cultiver son âme de village.

Un défaut
Son côté clochemerlesque: oublier parfois que c’est une ville.