Le café du Simplon, une invitation au voyage

Lausanne Cités partage avec vous ses coups de coeur pour des lieux emblématiques lausannois.  Cette semaine, le Café du Simplon, une halte idéale avant, après, ou même entre deux trains.

  • THOMAS LéCUYER

    THOMAS LéCUYER

Il y a dans cette petite salle blanche aux murs patinés et aux tables qui s’écaillent un murmure qui invite au voyage. Aux contreforts de la gare, le Café du Simplon affiche encore sur ses parois l’itinéraire du Venice-Simplon-Orient-Express, qui s’arrêtait à Lausanne. L’invitation au voyage est d’abord dans tous ces noms de villes affichés au mur. Elle est aussi dans les plats proposés à la carte, véritable itinéraire culinaire qui suit la légendaire ligne de chemin de fer. Les saveurs méditerranéennes, orientalisantes ou balkaniques tutoient la locale saucisse à rôtir, l’endive au jambon de nos jeunesses à la cantine ou les classiques pièces de boucher de brasserie comme l’onglet, l’entrecôte ou le tartare. Oui, avec un solide appétit, vous pouvez vous faire toute la ligne de l’Orient-Express sans même bouger de votre chaise.

Sa proximité avec la gare fait du Café du Simplon une halte idéale avant, après, ou même entre deux trains. Le voyage n’est jamais loin, les voyageurs non plus. Ce matin, aux tables éparses, il semble y avoir bien peu de locaux, on parle allemand, anglais, ou français avec un fort accent parisien. Il y a du Lyria dans l’air. Il me faut passer la tête du côté de la seconde salle, ouverte il y a un an et demi, pour découvrir une tête familière, un humoriste suisse bien connu, le nez collé à son ordi, la tasse de café essorée jusqu’à la dernière goutte, qui me confie: «Le Café du Simplon est mon stamm depuis que je n’habite plus à Lausanne. C’est mon repère, mon bureau, mon point de rendez-vous avec mes enfants, bref un lieu nécessaire et incontournable!». A côté de lui, deux autres personnes affairées sur leur Mac donnent au lieu un air d’espace de co-working improvisé. Un autre visage connu pointe son nez, celui de mon caviste, pour un rendez-vous clientèle. On se met à parler Malbec, puis il me chante les louanges d’un vin macédonien, un cépage unique en Europe, qu’on ne trouve qu’ici.

Au Café du Simplon, tout commence ou finit par une destination...