Au café du Vieil Ouchy, de belles soirées pour les fêtes...

Ouchy, un mardi de décembre sous le soleil d’hiver. Les terrasses sont vides, et les oiseaux d’eau sont plus nombreux que les badauds. Face aux montagnes enneigées, le lac étale son calme lumineux le long des quais déserts. Dans ce décor à la clarté apaisée d’une station balnéaire hors saison, Claude Lelouch aurait pu faire courir deux amoureux l’un vers l’autre dans un long travelling panoramique qui viendrait se resserrer sur les volets rayés de rouge du Café du Vieil Ouchy. Fondu au noir. Intérieur nuit, poutres apparentes et profusion de bougies. A cause des caractères gothiques longtemps usés de son enseigne, qui laissaient lire «Viril» à la place de «Vieil», les habitués la surnomment encore «Le Viril». Mais aujourd’hui, la pinte tamisée résonne surtout de musique latine et de l’énergie chaleureuse de sa patronne Carine Duca, qui a repris l’établissement en 2014. Entre deux services, elle me parle avec enthousiasme des soirées qu’elle y prévoit pour les 25 et 31 décembre, avec DJ et menu de fête. «Ce sera désert partout sauf ici! On aura Ouchy pour nous tous seuls! On va enflammer cette terrasse!». Et c’est vrai qu’ici, la température monte vite, à la flamme des bougies, à la chaleur de l’équipe gérée par Stéfano, et à la carte des spécialités traditionnelles qui ravissent les palais des habitués, des touristes et des célébrités de passage. Ici, l’os à moëlle est servi comme dans les meilleures brasseries parisiennes, juste persillé et au gros sel de Guérande, et les fondues comme dans les meilleurs restaurants d’alpage, peau de bête (en fausse bête) incluse. Et si vous osez, tentez le Rösti Viril, sur lequel on verse de la fondue à la louche!