ROMAN • Ça commence comme dans un village à la Pagnol. Un petit patelin dans lequel rien ne se passe jusqu’à l’arrivée d’un inconnu, forcément nocif. Il pourrait transformer le hameau en Clochemerle, mais c’est plutôt au village gaulois d’Astérix qu’il va se confronter.
Yvan Sjöstedt calibre les caractères de ses personnages selon les besoins du scénario. Et crée un méchant. Un vrai, susceptible de détruire la tranquille harmonie du village. C’est vrai qu’avec un maire prénommé Carpette, on aurait pu s’attendre à la résignation face aux desseins de l’inconnu qui arrive comme un poil sur la soupe.
Ce poil, justement, qui irrite autant les acteurs que les lecteurs, conclura finalement toute l’imagination de l’auteur qui livre un délicieux petit roman au ton vif, voire déluré. Après le scénario sur-documenté de la bande dessinée «Farinet, le faux-monnayeur», Sjöstedt lâche la bride dans un petit délire sans limite, hormis celle de nous faire sourire un brin, un poil!
Un poil de trop, Yvan Sjöstedt, éditions du Roc, collection: pépite et spicilège