Charles-Frédéric Brun en BD

C’est à Nendaz, durant les mois d’automne et d’hiver 1846-47 que Charles-Frédéric Brun devient le Déserteur, une nouvelle identité qui le «naturalise» valaisan.

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PATRIMOINE • La vie de Charles-Frédéric Brun commence par une grande plage blanche de trente-neuf ans. Il serait né à Colmar de parents inconnus en 1804 ou 1811. Ses dons le prédestinaient à devenir un artiste de l’image et, à cette époque, l’imagerie religieuse offre le débouché le plus sûr pour un jeune talent. Il exerce en Alsace et dans la vallée du Rhône, puis quitte la France pour rejoindre l’abbaye de Saint-Maurice lorsqu’on le soupçonne d’avoir tué son capitaine. Rattrapé par les gendarmes français, il fuit en Savoie, sans laisser de trace pendant plusieurs années. Il réapparaît à l’automne 1846, amaigri. C’est à Nendaz, durant les mois d’automne et d’hiver 1846-47 que Charles-Frédéric Brun devient le Déserteur, une nouvelle identité qui le «naturalise» valaisan.

En possession de couleurs et de papier, le temps est venu pour lui de commencer sa mission. Il mendie sa nourriture qu’il paye en retour avec des images inspirées par le Très-Haut. Les gendarmes le recherchent toujours, mais il est sous la protection des autorités religieuses. Tout le monde a beaucoup d’admiration pour lui. Improvisé médecin de campagne parce qu’il connaît les vertus des plantes, il soigne ses «patients» avec une pharmacopée bien à lui. Durant plus de vingt ans, il sillonne les bois et les vallées, de village en village. Il meurt en 1871 à 67 ans, après une vie de sacrifice qu’il s’est lui-même infligée.

Le Déserteur, Charles-Frédéric Brun.

Scénario: Daniel Varenne / Illustrations: Simon Tschopp

Editions Favre

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