Sauvages îles Féroé

Composé de 18 îles éparpillées entre l’Islande et la Norvège, le caractère volcanique de cet archipel danois attire les amateurs de grands espaces et de nature verdoyante.

  • Tórshavn est connue pour ses toitures couvertes d’herbe. 123RF

    Tórshavn est connue pour ses toitures couvertes d’herbe. 123RF

  • Gasadalur est entouré des plus hauts sommets des Féroé. 123RF

    Gasadalur est entouré des plus hauts sommets des Féroé. 123RF

  • Tórshavn, sur l’île de Streymoy, est la capitale des îles Féroé. 123RF

    Tórshavn, sur l’île de Streymoy, est la capitale des îles Féroé. 123RF

Entre le vert des collines et le bleu intense de l’océan, vous venez d’atterrir à l’aéroport de Vágar, construit par les Anglais durant la Seconde Guerre mondiale. Et vous voici déjà emporté par le vent de l’aventure, à seulement 7 kilomètres du tarmac, en bus ou véhicule de location.

Droit devant: un lac – le plus grand de l’archipel – comme suspendu sur l’Atlantique. Un sentier facile suit la rive puis se divise en deux: à gauche, la falaise de Trælanípa – haute de 142 mètres – qui tombe à pic dans la mer. A droite, un chemin longe le bassin jusqu’au point où l’eau se jette dans l’océan, créant la majestueuse cascade de Bøsdalafossur.

Le ton est donné: vous allez explorer un territoire époustouflant, survolé par plus de 305 espèces d’oiseaux, dont 50 nicheuses, 60 migratrices régulières et 200 occasionnelles. Les amateurs d’ornithologie y observent le macareux moine, le fou de Bassan, la mouette tridactyle et autre fulmar boréal.

Coupés du monde

La meilleure période pour visiter les Féroé s’étend de juin à septembre. Les journées sont longues (19h45 de lumière le 21 juin). Les températures sont fraîches (moyenne de 11°C). Certains voyageurs privilégient l’hiver pour les paysages enneigés (3°C en moyenne). Si vous êtes prêt à affronter une météo parfois capricieuse – quatre saisons en une journée – votre résilience sera vite récompensée: vous apprivoiserez un environnement époustouflant.

A une dizaine de kilomètres de l’aéroport, Gásadalur a longtemps été l’un des villages les plus isolés de l’archipel. Encerclé de hautes montagnes, il était difficile d’accès – en particulier par bateau – jusqu’à la construction d’une route, il y a une vingtaine d’années. Sa photogénie en fait désormais la carte postale la plus emblématique des Féroé. Il s’enorgueillit aussi d’une cascade. Celle-là est connue pour un étrange phénomène: par météo tempétueuse, les bourrasques peuvent en inverser le cours, faisant remonter l’eau à la verticale.

Nouvelles infrastructures

Poursuivant ses efforts de désenclavement, le gouvernement annonce l’ouverture prochaine de nouveaux tunnels sous-marins, reliant notamment l’île de Sandoy; un trafic journalier estimé à 300-400 véhicules. Ailleurs, on accède à Mykineshólmur par un pont suspendu à 35 mètres au-dessus des flots. Au bout de l’îlot, un phare datant de 1909 marque le point le plus occidental de l’archipel.