Visiter la maison de Georges Sand à Nohant (www.maison-george-sand.fr), c’est découvrir l’art d’une érudite qui savait recevoir ses amis artistes. Chopin y composa les trois quarts de son œuvre et Delacroix venait avec sa palette.
D’ailleurs, toute la région vit du souvenir de George Sand. Au Château du Petit Coudray à Verneuil-sur-Igneraie (www.chateauducoudray.com), Pierre et Lydie Rauzy, propriétaires des lieux, vous raconteront l’histoire de celle qui naquit Aurore.
Grandiose Bourges
Encore une bonne heure de voiture et vous voici à Bourges! La capitale du Berry se découvre en une demi-journée. Construit de 1443 à 1451 au «cœur de la ville», le Palais Jacques Cœur, grand argentier au service de Charles VII, est à l’image de son propriétaire: grandiose! D’une salle à l’autre de cet hôtel particulier non meublé, les explications de la guide s’avèrent précieuses. Cette dernière sait séparer le vrai de la légende: Jacques Cœur n’était pas un alchimiste ni l’amant d’Agnès Sorel comme le laisse supposer Jean-Christophe Ruffin dans son roman «Le Grand Cœur».
Autre monument incontournable de la capitale du Berry, la cathédrale Saint-Etienne, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Avec sa luminosité exceptionnelle, l’illusion de hauteur, l’absence de transept et son horloge astronomique dans la crypte, elle s’impose avec grâce dans l’art gothique.
Correspondance secrète
A une cinquantaine de kilomètres à l’est de Bourges, on s’arrête dans la très jolie ville de La Charité-sur-Loire, qui joua un rôle important dans l’histoire suisse. Cet épisode demeure cependant peu connu. «Le 16 juin 1940, les Allemands arrivent en remontant l’avenue Gambetta. Ils se dirigent ensuite vers la gare et saisissent alors un train dont l’un des wagons contient des documents secrets de la plus haute importance», raconte Jean-Claude André, président de l’Association des Amis de la Charité (www.lesamisdelacharitesurloire). Il s’agit des accords militaires passés entre le général Henri Guisan et la France peu avant la Seconde Guerre mondiale. La découverte de cette correspondance prouvait que la Suisse ne respectait pas une stricte neutralité et donna aux Nazis des moyens de pression considérables. Depuis le Moyen-Âge d’ailleurs, La Charité-sur-Loire est une étape sur la route de Saint-Jacques. La légende dit que la ville a hérité son nom de la générosité des bons pères du Prieuré. C’est vrai.