Maurice, ses plages sublimes, ses hôtels côtiers et ses escapades en mer. Mais l'île possède bien plus que cette vision carte postale: un arrière-pays plein de charme qui marie harmonieusement sport, bien-être, gastronomie et relaxation absolue, notamment au sud, dans la région de Chamarel, où balades forestières, séjour zen et visite de rhumerie se succèdent harmonieusement. L'année dernière, le gouvernement mauricien a eu l'excellente idée de modifier sa classification hôtelière. Pourquoi attribuer une étoile de moins à un hôtel sans ascenseur qui ne compte que deux étages? Pourquoi suivre - dans un pays extraordinaire - des normes ordinaires? De cette réflexion sont nées diverses appréciations, dont un classement «Lodge» qui remplace avantageusement un certain nombre d'étoiles et fait le bonheur de nombreux établissements situés à l'intérieur des terres.
La nature pour écrin
A ce titre, l'Eco Lodge Lakaz Chamarel en est l'exemple frappant. Situé à moins d'une heure de l'aéroport de Saint-Louis, dont les nouvelles infrastructures financées par la Chine laissent présager d'un développement intense de l'activité touristique, il déploie son écrin de nature loin, si loin - mais à 10 minutes seulement - de la mer. En toute saison, à 400 mètres d'altitude, il marie harmonieusement sport, bien-être, gastronomie et relaxation absolue. Vous vous retrouvez perdu avec bonheur dans un domaine de 12 hectares, qui ne comporte que 20 suites et chambres, véritables petites maisons construites dans l'esprit insulaire.Le logement est aussi authentique que raffiné. Douche extérieure tropicale, mobilier en bois, équipement de haut niveau et accueil avec des huiles essentielles et des produits de soins corporels issus des plantes de la région. Mais pas de télévision! Etonnant? Pas tellement si l'on considère que les lieux sont construits et gérés de manière à procurer le maximum de confort et de repos. Ici, on passe son temps dans de sublimes balades, entourés d'une végétation sans égale. On lit au bord de la piscine privée qui offre une vue en contrebas sur l'océan, on médite dans le labyrinthe créé par le propriétaire des lieux, tou cela au cœur d'une réserve naturelle où s'épanouissent des dizaines d'essences endémiques et des merveilles tropicales que vous retrouverez dans l'assiette concoctée selon les meilleures traditions gastronomiques locales.
Mais encore
Quelques jours au calme le plus absolu, à une des meilleures tables de l'île, à se promener dans l'immense resort peuvent ne pas suffire à votre curiosité. Pas de panique. A 20 minutes à pied, vous accédez à la rhumerie de Chamarel, un joyau niché au cœur de plantations de cannes à sucre que l'on ne peut cultiver qu'à la main en raison de leur déclivité. Si la mer vous attire, les plages sauront vous cajoler sous le soleil à un petit quart d'heure de voiture. Envie de shopping? Les petites villes côtières offrent leurs boutiques, et la capitale - à moins d'une heure de transport - ouvre ses magasins détaxés sans limite. Les textiles de qualité sont particulièrement bon marché. Mais un must consiste à entrer dans un supermarché et à glisser dans son panier toute la gamme des produits insulaires qu'on ne trouve que difficilement en Suisse: certains produits de la mer, des «chips» en tous genres et de toutes les couleurs, une liste quasi infinie de spécialités que vous emmènerez avec vous sans même les avoir dégustées. Pour le plaisir de les découvrir avec vos convives.
Un chateau en pleine nature
Pus au nord, à une quarantaine de minutes en voiture, mais toujours à l'intérieur des terres, prenez le temps de visiter le Château de Labourdonnais. Témoin exceptionnel de l'art de vivre colonial de l'île Maurice il y a deux siècles, il a été construit sur une gigantesque propriété. Le site a connu plusieurs propriétaires. C'est le dernier d'entre-eux, Christian Wiehe, agronome éclairé et homme d'affaires influent, qui a fait construire le château, une splendide maison de type colonial, en 1856. Après quatre ans de travaux et une rénovation effectuée dans les règles de l'art par des artisans locaux, il a retrouvé tout son faste d'antan et a rouvert ses portes au public. De quoi se plonger dans le Maurice de la fin du XIXe siècle, se balader dans ses magnifiques vergers et déguster le rhum qu'on y produit également.