Sortie cinéma: En attendant Bojangles

Notre chroniqueur Thomas Lécuyer l'avoue sans ambages: il est conquis, charmé, étourdi par la belle intensité de l’interprétation de la lumineuse Virginie Efira.

Après un thriller contemporain et élégant («Les Traducteurs», sorti en 2020), le réalisateur français Régis Roinsard retrouve Romain Duris et l’univers vintage qui lui avait tant réussi dans son très chouette premier film, «Populaire» (2012, déjà!). Il quitte ici les oripeaux de la pure comédie pour livrer une belle adaptation du roman éponyme d’Olivier Bourdeaut, sorti en 2016 et énorme succès de librairie. L’émotion, la fantaisie, les plaisirs d’une mise en scène enlevée et la beauté des décors, des costumes et de l’atmosphère vintage à souhait font que le charme opère immédiatement. Mais c’est surtout la belle intensité de l’interprétation de la lumineuse Virginie Efira qui nous emporte immanquablement dans ce tourbillon. Comme Romain Duris, nous voici dès les premières minutes conquis, charmés, étourdis, prêts à tout pour suivre ce personnage dans chacun de ses pas de deux, entre folie destructrice et beauté lumineuse. «En attendant Bojangles» est un magnifique portrait d’une femme brisée dont chaque fêlure laisse passer une lumière éblouissante.