Quoi de neuf au cinéma cette semaine? L'excellent Play et l'insipide 21 bridge!

Si "Play" est une réussite savoureuse en forme de "found footage", "21 bridges" est en revanche un drôle de bide, de ces polars insipides que l'on a l'impression d'avoir vu quinze fois!

Play
Après «Les Gamins», une très réussie première comédie signée en 2013, Anthony Marciano nous offre nos premiers éclats de rire, de nostalgie et d’émotion avec sa formidable seconde comédie, «Play», une réussite en forme de «found footage», savoureuse d’un bout à l’autre de la cassette. Oui, de la cassette, parce que le «found footage» désigne en anglais les films qui prennent la forme de vidéos tournées par des amateurs. Très en vogue dans le cinéma fantastique «Le Projet Blair Witch», «Rec», «Cloverfield», entre autres), le format est ici utilisé pour raconter la vie de Max au moyen des vidéos qu’il n’a cessées de tourner depuis qu’il a reçu sa première caméra en cadeau à l’âge de 13 ans, en 1993. Pendant 25 ans il ne s’arrêtera pas de filmer les potes, les amours, les vannes, les cuites, les vacances, les succès, les échecs. Des années 90 aux années 2010, c’est le portrait de toute une génération qui est dessiné ici, parsemé de savoureus es m adeleines de Proust et de tranches de vie très bien senties, tantôt drôles, tantôt touchantes. En plus, c’est aussi une superbe comédie romantique (smiley cœur).

21 bridges (Manhattan lockdown)
Des méchants voleurs tuent un bon paquet de flics et sont en fuite à Manhattan. L’ile est bouclée pour quelques heures, et une impitoyable chasse à l’homme / course contre la montre commence. Mais les méchants sont-ils bien ceux qu’on croit? Après avoir fourbi ses armes en réalisant de nombreux épisodes de série («Boardwalk Empire», «Game of Thrones», «Rogue», «Luck», «Dexter» ), Brian Kirk signe un premier long métrage sans saveur ni personnalité. «21 Bridges» est un polar d’honnête facture qu’on a l’impression d’avoir déjà vu quinze fois le dimanche soir à la télé. On hésite un peu entre l’art du catalogue ou celui du recyclage, tant l’intrigue, les scènes clés, les rebondissements, les fausses pistes, les gentils, les méchants, ou même la bande originale, ne sont pas vraiment originaux. C’est comme les appartements témoins, une sorte de modèle appliqué mais applicable partout, un sentiment permanent de déjà vu, que le casting un peu faible (malgré Chadwick Boseman) ne parvient pas à revigorer.