Hellboy et Une heure de tranquillité, vraiment nanars... et à éviter cette semaine!

Notre chroniqueur Thomas Lécuyer trouve Christian Clavier de moins en moins drôle. Et commence à en avoir vraiment marre des remakes ratés.

Hellboy

Avait-on besoin de signer un remake du comic américain Hellboy, déjà admirablement adapté dans les années 2000 par le génial réalisateur mexicain Guillermo del Toro dans un diptyque aussi drôle que poétique, baroque et horrifique? Pas vraiment. Neil Marshall, cinéaste de genre prometteur, qui avait signé le très flippant et réussi «The Descent » en 2005, et qui est passé depuis par la case « séries» (il a réalisé des épisodes de «Game of Thrones», «Constantine», «Hannibal», «Westworld», entre autres), signe une version bourrine et laide des aventures du super-héros venu de l’enfer, qui se rapproche plus du nanar involontaire que du blockbuster réussi. Ni drôle, ni effrayant, ni baroque, ni poétique, ce massacre évoque bel et bien l’enfer cinématographique plutôt que celui dont est issu le Hellboy. Un remake qui ôte son âme au diable rouge.

Une heure de tranquillité, mardi 21 mai, 21h, C8

Leconte n’est plus bon et laisse l’élégance légendaire de ses plus grands films («Ridicule», «La fille sur le pont», «Les grands ducs») comme l’humour ravageur de ses meilleures comédies («Les Bronzés», «Les Vécés étaient fermés de l’intérieur ») pour un retour au boulevard mou du genou en signant une adaptation fainéante de la pièce éponyme de Florian Zeller. On y suit les mésaventures d’un gentil bourgeois qui n’arrive pas à trouver un moment de calme pour enfin écouter son disque de jazz favori. Christian Clavier n’est pas Luchini, qui tenait le rôle sur les planches, et on rit parfois machinalement à la galerie de seconds rôles parasites qui viennent enquiquiner cet archétype un peu falot.