Cette semaine, évitez Inferno et Just a Gigolo!

Tom Hanks va hanter France 2 ce dimanche soir dans un film qui enchaîne avec paresse les mêmes scènes désincarnées pendant deux heures. Quant au cinéma, c'est «Just a Gigolo» qui n’a pas le charme, l’humour, la classe et la fantaisie du tube de Louis Prima qu’évoque son titre. Zappez donc sans modération!

Just a gigolo

Un vieux beau se fait entretenir depuis de longues années par la pauvre Denise, une femme d’âge mûr qui décide un jour de congédier celui qui n’est ni plus ni moins que son gigolo. Le pauvre type, incarné par un Kad Merad empâté et perruqué pour l’occasion, se retrouve sans ressource à squatter chez sa sœur, et décide de former son neveu à l’art délicat de la séduction calculée pour rapidement se retrouver une richehéritière auprès de qui il pourra roucouler pour mieux la pigeonner. Pour sa nouvelle comédie, remake d’un film américain passé inaperçu et pourtant beaucoup plus rigolo, Olivier Baroux ne vise pas bien haut et recycle des formules éculées. Ultra-calibrée et marchant dans les pas de ces comédies faussement trash et bien trop sages car il faut surtout veiller à ne fâcher personne pour espérer scorer au box office, la plupart des gags tombent à plat et les rares moments drôles du film sont des déjà-vus et revus. Ce «Just a gigolo», n’a pas le charme, l’humour, la classe et la fantaisie du tube de Louis Prima qu’évoque son titre.

Inferno, dimanche 28 avril 21h, France 2

Après «Da Vinci Code» et «Anges & Démons», Tom Hanks reprend le rôle de Robert Langdon, le personnage le plus mauvais de sa carrière prolifique, pour un troisième opus qui flirte plus avec le grand guignol et le ridicule qu’avec le mysticisme et l’intelligence. Réalisé par un Ron Howard qui a enclenché le régulateur de vitesse, le film enchaîne avec paresse les mêmes scènes désincarnées pendant deux heures. On détaille la recette: une scène d’action, une course poursuite, une scène de cauchemar, une scène dans un musée, un flashback, une scène d’action, une course poursuite, une scène de cauchemar, une scène dans un musée, un flashback, etc. Si on enlève toutes les scènes avec des gens qui courent, le film devient un court métrage. Vain, moche et pompant.