Ce soir à la télévision: Pattaya, la navrante, Arthur le médiéval

Du bon et du moins bon ce dimanche à la télé, décidément capable du meilleur et du pire. Pour notre chroniqueur Thomas Lécuyer, Le roi Arthur mérite un (re) visionnage télévisé. Pattaya par contre à palme du scénario nanar.

Le roi Arthur, la légende d'Excalibur, dimanche 9 février 21h05, TF1
Guy Ritchie (encore lui!) se paye le roi Arthur, à grands coups d’humour britannique mais pas flegmatique. C’est peut-être là le seul défaut de cette variation arthurienne réussie: le réalisateur, connu pour son hyperactivité visuelle et la nervosité de sa mise en scène, en fait parfois un peu trop. Au-delà de cette surcharge formelle, le film est un pur moment de divertissement médiéval sous adrénaline, avec un Jude Law surprenant en grand méchant, un Charlie Hunnam très convaincant en Arthur, des références celtiques en-veux-tu-en-voilà, et une bande son qui semble avoir branché sur du high voltage la totalité des participants du célèbre festival inter-celtique de Lorient. A mi-chemin entre «Le Seigneur des Anneaux» et «Game of Thrones», le film de Guy Ritchie remet l’épée au milieu du village: bien avant les anneaux, les seigneurs, les longs hivers et les trônes de fer, il y avait le mythe d’Arthur et Excalibur, dont on se racontait déjà la légende au 12ème siècle.

Pattaya, dimanche 9 février, 21h05, C8
Quand une comédie française rencontre un franc succès populaire, comme on n’a pas beaucoup d’idées mais qu’on aime l’argent facile, on fait vite des suites. Ca donne les navrants « Les Tuche 2», «Baby Sitting 2», l’horripilant «Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu» ou bien encore ce «Pattaya», qui reprend les ficelles du sympathique film banlieusard «Les Kaïra» pour les assaisonner sauce Thaï. Avec un scénario nanardesque à souhait et des seconds rôles surprenants, dont un Gad Elmaleh méconnaissable, on pouvait espérer un plat savoureux et épicé, mais non, à la place, on a plutôt le droit à une sorte de turista cinématographique.