Au cinéma, Master Cheng, est une jolie suprise finlandaise

Savoureux, tendre, drôle et pourvu du charme frais et discret de l’été lapon, «Master Cheng» est une généreuse comédie pleine de saveurs subtiles.

A VOIR - MASTER CHENG
Jolie surprise que ce film finlandais romantique et gourmand qui nous emmène sur les traces d’un cuisinier de Shanghai perdu au fin fond de la Laponie, à la recherche d’un mystérieux ami, pour des raisons tout aussi mystérieuses. Cheng, accompagné de son fils, fera escale dans un bled improbable, et connaissance avec ses habitants, son unique restaurant, et ses spécialités culinaires locales pas franchement alléchantes. Evidemment, le restaurant en question est tenu par une jolie propriétaire célibataire pas très douée en cuisine. Le chef va alors lui faire découvrir toutes les subtilités de la cuisine chinoise, qui soigne le corps, le cœur et l’esprit. Savoureux, tendre, drôle et pourvu du charme frais et discret de l’été lapon, «Master Cheng» est une généreuse comédie pleine de saveurs subtiles. Si le côté «fleur bleue» est parfois un peu trop appuyé, la fraîcheur de l’interprétation et la savoureuse galerie de personnages sauve l’ensemble d’un excès de mièvrerie, et l’on ressort de la projection le cœur léger et l’eau à la bouche.

A EVITER - THE CRAFT, LES NOUVELLES SORCIERES
Quatre super copines se découvrent des pouvoirs de sorcellerie et vont combattre le mal grâce à eux, et bon aussi un peu grâce à leur super amitié. Ce remake du film «Dangereuse Alliance» sorti en 1996 aurait pu être une bonne surprise car produit par Blumhouse, le studio à qui l’ont doit les meilleurs thrillers et films d’horreur de ces dernières années comme la saga «American Nightmare», «The Hunt», «Happy Birthdead» ou encore le magistral «Get Out». Ici, hélas, le producteur Jason Blum fait preuve d’un excès de fainéantise caractérisé et propose un remake inutile et ennuyeux, dont l’aspect le plus (involontairement) drôle et effrayant reste la prestation ratée de David «X-Files» Duchovny. Manquant cruellement d’intérêt et de saveur, le film oscille entre teenage movie et pseudo-thriller surnaturel, tentant en vain de ressembler à ses illustres aînés. Mieux vaut se refaire l’intégrale de «Charmed».