Au cinéma cette semaine, les femmes font leur révolution

Avec juste ce qu’il faut de vintage, de charme british, d’humour et de militantisme, «Miss Révolution» retrace avec brio le sabotage de la cérémonie de Miss Monde, en 1970.

Ce biopic teinté d’humour et d’émotion rend hommage aux militantes de la première heure qui lancèrent le MLF avec un coup spectaculaire.

A VOIR - MISS REVOLUTION  (MISBEHAVIOUUR)
En 1970, des activistes du tout jeune MLF (Mouvement de Libération des Femmes) investissent, pendant sa diffusion en direct sur les chaînes du monde entier, la finale de Miss Monde avec la ferme intention de dénoncer l’image dégradante de la femme proposée par le concours. Avec juste ce qu’il faut de vintage, de charme british, d’humour et de militantisme, «Miss Révolution» retrace avec brio ce sabotage d’une cérémonie aussi populaire que kitsch et qui ne sert pas toujours favorablement l’image de la femme. Avec ses défilés en maillots de bains, son obsession des mensurations et ses questions neuneus, Miss Monde s’apparentait (s’apparente toujours?) plus à une foire aux bestiaux qu’à une célébration de la Femme. Ce biopic teinté d’humour et d’émotion rend hommage à ces militantes de la première heure qui lancèrent le MLF avec ce coup spectaculaire, tout en s’interrogeant sur l’ambivalence des postures des deux camps qui s’opposent ici.

A EVITER - LES TROLLS 2, TOURNEE MONDIALE
Que c’est moche, mais que c’est moche! Et bruyant, criard, inutile! Il y a des films d’animation fabuleux (à voir prochainement, notamment: «Calamity » et «Chien Pourri, la vie à Paris», deux très belles productions françaises), et d’autres qui se plantent lamentablement, prenant au passage nos chères têtes blondes pour de pauvres bobets. Inspirée par les affreuses petites créatures en plastique créées au Danemark à la fin des années 60 avant de déferler aux Etats-Unis en une sortie de tsunami de plastique coloré, cette suite des aventures des «Trolls» déroute par son manque total de sens et de contenu. On est d’accord, on est là que pour le fun, c’est la récré, on n’est pas là pour penser, réfléchir ou apprendre, mais il faut quand même faire attention à ne pas confondre «fun» avec «débile». Si encore les numéros musicaux étaient réussis, on pourrait trouver de quoi consoler les parents. Mais non: tout est insupportable.