Au cinéma cette semaine, impossible d'échapper à l'excellent Star Wars

Le neuvième épisode de la célèbre saga intergalactique conclut l’affaire propre en ordre, sans énorme surprise, mais aussi sans décevoir. A la télé, ne ratez pas "10 Cloverfield Lane", un remarquable film de genre, oscillant entre le thriller, le huis clos, le film d’horreur et la science fiction.

Star Wars, l'ascension de Skywalker
J.J Abrams clôt avec brio et savoir-faire la saga mythique créée par Georges Lucas en 1977. Si il y a beaucoup à dire sur l’influence majeure de Star Wars sur la pop culture de ces deux dernières générations, l’espace de cette chronique étant bien moins vaste que l’intersidéral, j’irais droit au fait: ce neuvième épisode conclut l’affaire propre en ordre, sans énorme surprise, mais aussi sans décevoir. J.J Abrams fait le job, et passe le temps nécessaire sur des scènes symboliques. Quand la Princesse Leia meurt, c’est une icône de la Résistance que pleurent les personnages, mais aussi une icône de la pop culture que pleurent les spectateurs, et une actrice trop longtemps oubliée que pleure le cinéma. Quand Kylo R en touche comme une relique sacrée le masque fondu de Dark Vador, on en frissonne. Quand on revient sur Tatooine, on se sent un peu comme chez soi. Quand on aperçoit les Ewoks au détour d’un plan, on sourit. Et on est soulagé de ne pas revoir Jar Jar Binks. Quand Chewbacca se fait… non, je n’en dirais pas plus ! Si l’originalité de l’univers n’est plus la première qualité du film, il reste un extraordinaire divertissement. Et si bien des personnages manquent de consistance, on reste fasciné par cet intense ballet, cette intense lutte entre la Force et le Côté Obscur, magnifiquement incarné par le duo Kylo Ren et Riley, dont l’intensité des enjeux et des relations nourrissent sans peine toute l’intrigue de cet ultime opus.

10 Cloverfield Lane, lundi 30 décembre 20h45, RTL9
Citant les classiques des années 80 de John Carpenter, John Hugues, Joe Dante ou Steven Spielberg tout en respectant la propre mythologie de la saga qu’il contribue à bâtir, Dan Trachtenberg signe un remarquable film de genre, oscillant entre le thriller, le huis clos, le film d’horreur et la science fiction. Réjouissant et palpitant de la première à la dernière seconde grâce à un scénario parfaitement maîtrisé, voici un formidable tour de grand huit cinématographique, incarné par deux acteurs extraordinaires, le toujours impeccable John Goodman et la révélation Mary Elizabeth Winstead. J’ai bien écrit saga, oui, car «10 Cloverfield Lane» est bel et bien une suite au très réussi «Cloverfield» sorti en 2008, et dans lequel de gros vilains aliens cassaient tout New York...