"Chronique d’une liaison passagère", une comédie, douce, amère et mélancolique

SORTIE CINEMA - Emmanuel Mouret nous raconte l’histoire légère d’un adultère où un attachement inattendu va bientôt prendre le pas sur l’ivresse d’une liaison sans souci du lendemain.

Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Tout ici est simplement dans le titre. Emmanuel Mouret nous raconte l’histoire légère d’un adultère où un attachement inattendu va bientôt prendre le pas sur l’ivresse d’une liaison sans souci du lendemain. La force du film est de ne s’intéresser qu’à ses deux protagonistes, dans un beau numéro de duettistes du sentiment, signé Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne. A l'instar des deux tourtereaux clandestins, nous voici nous aussi dans une bulle, tout le reste de leurs vies étant simplement effleuré, évoqué. Cette comédie douce, rehaussée parfois de quelques touches d’amertume ou de mélancolie, nous offre ainsi un chapelet de moments volés, passés à deux, au hasard d’un éphéméride amoureux qui se déguste avec délice. Après les savoureux et délicats «Caprice» et «Mademoiselle de Jonquières», le cinéma d’Emmanuel Mouret, tout en pastels et moments doux, a bel et bien la grâce et la légèreté sucrée d’une boîte de macarons Ladurée.