Les élus PLR n’ont visiblement pas le sens de l’humour et ont été incapables de saisir l’opportunité d’apprécier à sa juste valeur un moment politique rare. La municipale Florence Germond a ri, et une Germond qui rit aux éclats, c’est comme une année bissextile, un événement qui ne se produit que tous les quatre ans.
Alors quand interrogée au Conseil communal sur l’emplacement d’une poubelle, l’élue socialiste, une fois n’est pas coutume, n’a pas su contenir la cocotte-minute de ses émotions et réfréner un incoercible fou rire, les conseillers communaux libéraux-radicaux n’ont pas apprécié.
Mais alors pas du tout, hurlant dans un réflexe quasi pavlovien au manque de respect, à l’arrogance et tutti quanti.
Pour une fois donc, partant du principe que Dieu est autant humour qu’amour, Alan Monoc va prendre la défense de Florence Germond.
Car cet hilarant épisode a été l’occasion de constater qu’elle est humaine. Non pas un avatar virtuel produit par un algorithme socialiste boboïsant et dégenré, pas une machine à sous froide capable de contracter des prêts auprès de la FIFA, pas une Saint-Just du vélo capable sans sourciller de faire pédaler les Lausannois jusqu’à ce que mort s’ensuive, mais un être humain, on n’ose dire une femme tant le terme ne s’inscrit plus dans la vulgate socialiste.
Les élus PLR lui ont demandé de s’excuser. Ils ont eu tort et devraient plutôt méditer sur leurs mirifiques résultats électoraux.
Invoquant la fatigue et en bonne protestante contrite de son manque de sérieux, Florence Germond, comme une enfant prise la main dans le pot de confiture, a obtempéré. Elle a eu tort, tant on ne devrait jamais s’excuser de rire.