Lausanne Cités: Vous venez de déposer une interpellation urgente pour que la Ville assainisse plus rapidement son parc immobilier, vous avez l’intention de rejoindre les Verts?
Henri Klunge: Les questions environnementales ne sont pas réservées à un seul parti et heureusement! La crise environnementale est aussi une de nos préoccupations premières. Les bâtiments sont responsables de 33 % des émissions de CO2 en Suisse et l'échelon communal permet d'agir à cet égard, ce que je demande. En outre, je constate que la Ville entend jouer la régie immobilière en acquérant toujours davantage de bâtiments ce qui est contradictoire quand on voit que son parc immobilier est une vraie passoire énergétique. A cet égard, le privé fait mieux et plus rapidement. Je crois fermement qu'une politique libérale et tournée vers l'innovation permettra de faire face aux enjeux.
Pourquoi déposer cette interpellation maintenant? Quel a été le déclic?
Les annonces faites par le syndic qui demande 50 millions de francs de plus pour acquérir des bâtiments. Avant de dépenser 50 millions de plus pour s'interférer sur le marché privé, il convient d'assainir son propre parc immobilier.
Vous semblez déplorer que la Ville gagne de l’argent en achetant et revendant des immeubles, pourquoi cela vous dérange-t-il?
Ce n'est pas le fait que la Ville gagne de l'argent qui me dérange, elle en a besoin vu ses deux milliards de dettes. Mais elle n'a pas à interférer avec le marché immobilier. L'accès à la propriété est un réel problème à Lausanne, il entraine le départ d'habitants vers d'autres communes. Si la Ville désire court-circuiter le marché privé, alors elle devrait garder les immeubles qu’elle rachète. Cela permettrait de gagner plus que de louer uniquement un terrain.