Liaisons olympiques

Coup sur coup, nous apprenions la semaine dernière que deux politiciens fraîchement retraités ont retrouvé du travail au CIO. L’ancien conseiller fédéral Ueli Maurer occupe désormais l’un des cinq sièges de la prestigieuse commission d’éthique qui recommande notamment d’éventuelles sanctions. L’ex conseiller d’Etat Philippe Leuba devient quant à lui conseiller chargé des relations avec les autorités suisses.

Deux postes qui intègrent aussi une fonction plus ou moins assumée de lobbyiste. C’est que le secteur du sport pèse dans notre pays: il compte près de 60 fédérations internationales dont une majorité a son siège dans le canton de Vaud, employant 3300 personnes. Il engendre chaque année 1,68 milliard de retombées économiques, dont 550 millions rien que pour le district de Lausanne. Selon l’Académie internationale des sciences et techniques du sport (AISTS), chaque franc dépensé par le sport international en génère 1,32 dans l’économie lausannoise.

La nomination de Philippe Leuba en particulier souligne l’importance pour le CIO de mieux se faire entendre à Berne. Car la pression politique augmente sur les fédérations sportives internationales qui ne sont pas soumises aux mêmes règles que les entreprises privées. C’est aussi un message livré par le président du CIO Thomas Bach, connu pour son attachement à la région: il est primordial de renforcer les liens pour conserver ces fédérations sur le territoire suisse. Certaines, et non des moindres, seraient tentées de voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.