L’acquisition d’un logement est un long parcours semé d’embûches, surtout lorsque c’est la première fois qu’on s’y engouffre! Il suffit parfois d’un agent immobilier sympathique, de murs fraîchement repeints et d’un vendeur rassurant pour se laisser entraîner dans un achat qui peut se révéler a posteriori calamiteux. Bien qu’on ne soit jamais complètement à l’abri d’une mauvaise surprise, il faut donc aborder ce premier achat avec prudence pour limiter les risques. Consultez tout d’abord votre banquier pour obtenir une estimation d’emprunt. Établissez ensuite une liste des critères de votre futur bien par ordre de priorité (nombre de chambres, salle de bains ou de douche, parking, extérieur, luminosité, etc.), puis confrontez vos souhaits au marché local. C’est en général l’occasion de revoir ses prétentions à la baisse! Une fois ces données en tête, la valse des visites peut commencer. Mais ne vous laissez pas avoir par les sirènes de l’immobilier! En la matière, jamais proverbe n’a été si pertinent que «hâtez-vous lentement». Vous avez eu un coup de cœur dès la première maison? Visitez quand même d’autres biens pour comparer! Face à un budget serré, les primo-accédants sont par ailleurs tentés de se tourner vers un logement à rénover, sûrs qu’en réalisant eux-mêmes les travaux, ils obtiendront une maison de rêve à moindre coût. Ce type d’opération se solde malheureusement souvent par dix années passées dans une vieille ferme semi-insalubre faute de budget ou une revente à perte lorsque le résultat final ne permet pas de compenser le coût du chantier. Lorsqu’on convoite un logement nécessitant des travaux, il est donc impératif d’effectuer une contre-visite avec un entrepreneur fiable pour réaliser un devis précis.
Un budget raisonné
Il n’est pas rare que des propriétaires trop optimistes sur leur capacité de remboursement, se retrouvent pris à la gorge par leur crédit immobilier. Si les banques traditionnelles limitent l’octroi de prêts, il est recommandé de demeurer bien en dessous du seuil autorisé d’endetemment pour conserver une marge de manœuvre en cas de problème.
Par ailleurs, l’achat immobilier n’est pas à la portée de toutes les bourses! Acheter sa maison avec le seul financement d’un prêt variable sur 10 ou 15 ans, c’est être pieds et poings liés sur une très longue durée. Dans ce cadre, toute évolution du marché à la baisse pourrait vous causer de sérieux soucis. Devenir propritéaire, c’est anticiper en envisageant tous les scénarios.