Perturbateurs endocriniens, comment y échapper?

Responsables de dysfonctionnements hormonaux et de cancers, les perturbateurs endocriniens sont extrêmement toxiques et malheureusement présents partout.

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Le nom est certes obscur, mais les perturbateurs endocriniens sont omniprésents dans notre quotidien et agissent sur le système hormonal. En clair, ce sont des molécules chimiques qui touchent tous les organes secrétant des hormones (ovaires, thyroïde, testicules…) Elles altèrent ainsi le fonctionnement de l’organisme et provoquent, à terme, des malformations des organes de reproduction, une perturbation du système nerveux ou des cancers.

Les perturbateurs endocriniens les plus connus sont sans doute le bisphénol A, que l’on retrouve dans les emballages alimentaires, les revêtements de conserves, les barquettes etc., les phtalates présents dans le plastique souple, le PVC et les bouteilles d’huile, et enfin les parabens contenus dans les cosmétiques et les médicaments notamment. Mais ces substances toxiques sont aussi présentes dans les barbecues et fumées de cigarette (PAH), les détergents et pesticides (alkylphenols), les textiles, literie ou moquette (PBDE) et enfin dans certains poissons (PCB).

Réduire son exposition

Vu notre mode de vie et de consommation, il est purement impossible de supprimer totalement les perturbateurs endocriniens de notre quotidien. En revanche, quelques astuces permettent de les limiter.

Dans l’alimentation d’abord, il faut savoir que ces substances sont censées être interdites dans les contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015. Or, des analyses ont observé des résidus de ces toxiques dans certains d’entre eux. Dès lors, évitez les produits gras (huiles, sauces, margarines et plats préparés) qui en contiennent beaucoup, les emballages plastiques ainsi que les conserves et les canettes dont l’intérieur est tapissé de film plastique. Optez aussi pour des bouteilles en verre ou des bouteilles plastiques dont le fond est estampillé 4 ou 5.

Certains poissons, notamment l’espadon, le mérou, le thon, la daurade ou les poissons de rivière sont très pollués et pleins de perturbateurs endocriniens. Mieux vaut donc se contenter des petits poissons gras tels que le maquereau, la sardine ou le hareng. Les foies et les abats non bio, mais aussi leurs dérivés (pâtés), sont également à proscrire, tout comme les œufs de poules non élevées en plein air et non bio. En règle générale, préférez les aliments biologiques. Côté hygiène, nos produits ne sont pas mieux lotis! Beaucoup de nos cosmétiques contiennent des parabens, bien que ces substances disparaissent petit à petit de nos shampooings et crèmes de jour. Ici aussi, les produits bio sont généralement beaucoup moins contaminés. Les parfums, qui sont aujourd’hui presque tous de synthèse, doivent être évités, ainsi que le dissolvant et le vernis à ongles.