En Suisse, c’est le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme, puisque chaque année, 6000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Ainsi, chez nous, une femme sur six, selon les derniers chiffres de 2018, développera un cancer du sein au cours sa vie. Avec un constat implacable: diagnostiqué très tard, trop tard, lorsqu’il en est déjà au stade de métastases, ce cancer cause une importante mortalité, puisqu’à 5 ans après la découverte de la maladie, le taux de survie n’est que de 30%.
Et pourtant, tout ce mauvais scénario, si difficile à vivre pour celles qui doivent l’affronter, peut être évité. Grace à un simple examen: la mammographie de dépistage. Faite systématiquement, celle-ci permet de détecter les tumeurs à un stade précoce, ce qui augmente considérablement les chances de guérison. Ainsi, lorsque la tumeur est décelée au stade précoce, le taux de survie à 5 ans et de guérison grimpe à plus de 80%. Preuve de l’efficacité de la démarche, le Canada a par exemple vu la mortalité due au cancer du sein baisser de 40% depuis l’introduction d’un programme de dépistage systématique de cette maladie.
Programme depuis 1999
Et chez nous? Depuis 1999, la Fondation vaudoise pour le dépistage du cancer du sein est mandatée par l’Etat pour organiser et gérer un programme de dépistage à l’échelle de tout le canton. Ainsi, tous les deux ans, toute femme âgée de 50 à 75 ans – l’âge où le risque de cancer du sein est maximal en raison, entre autres, des modifications hormonales – reçoit systématiquement chez elle une convocation pour effectuer une mammographie de dépistage dans l’un des multiples centres agréés par la Fondation, et soumis à des contrôles de qualité très stricts.
Subventionné à 90% par les pouvoirs publics, l’examen coûte moins de 20 francs pour les quelque 80’000 femmes concernées et reste très anodin. A peine désagréable – le sein est comprimé pour obtenir une qualité d’image maximale -, il dure à peine quelques minutes, deux clichés par rayons X étant effectués pour chaque sein. Ensuite, c’est au tour de deux radiologues indépendants l’un de l’autre d’effectuer, chacun de son côté, l’interprétation des images obtenues, un avis tiers étant requis en cas de divergences.
Anomalie ou pas anomalie
Une semaine plus tard, la patiente reçoit chez elle un courrier l’avertissant de l’absence ou de la présence d’anomalies dans sa mammographie de dépistage. Dans ce dernier cas bien entendu, des examens complémentaires – de la simple échographie jusqu’à la biopsie, si nécessaire - sont menés pour lever tout doute, partant du principe que le taux de rappel des patientes est inférieur a 7% et que moins de 10% de ces anomalies aboutissent à un diagnostic de cancer.
Evidemment, en dehors du programme de la Fondation, la mammographie peut également être proposée par le médecin traitant à ses patientes, soit à titre de dépistage systématique, soit parce que des symptômes exigent des investigations supplémentaires. Dans ce cas, sa prise en charge relèvera de l’assurance-maladie qui étudiera le remboursement des prestations.
A l’occasion de la Campagne annuelle Octobre Rose, les cliniques de Genolier, Montchoisi et Valmont organisent un dîner caritatif le jeudi 31 octobre à 19 heures, au Restaurant l’Escapade à Nescens - Clinique de Genolier. Offertes par des artistes régionaux et internationaux, des œuvres seront mises aux enchères au cours de la soirée. Tous les bénéfices seront reversés à la Ligue vaudoise contre le cancer. Inscription par email à evenement@genolier.net ou par téléphone au 079 694 15 13.