Des vers à la place des souris

EXPERIMENTATION • Grâce à des vers élevés, nourris analysés automatiquement, une machine facilite les tests de médicaments, de cosmétiques ou d’autres produits chimiques. De quoi diminuer drastiquement les tests sur les rongeurs.

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«Exergue»

Signature exergue

Des vers pour remplacer les souris dans une vaste palette de tests pharmaceutiques ou toxicologiques: l’idée n’est pas nouvelle, mais la fastidieuse culture de ces minuscules nématodes ainsi que leur analyse chronophage rend cette alternative peu compatible avec une utilisation systématique à l’échelle industrielle. Fort de ce constat, la spin-off Nagi Bioscience lausannoise a mis au point une machine qui automatise le gîte, le logis et les tests sur ces invertébrés. Le prototype a convaincu les entreprises pharmaceutiques du parc scientifique de l’EPFL qui l’ont testé ainsi que de nombreux spécialistes du domaine des start-up puisque la jeune entreprise a notamment fait partie des cinq nominés au prix PERL (Prix Entreprendre Région Lausanne).

Nouvel élan

Le nématode C. elegans n’est pas un nouveau venu dans les laboratoires. Partageant 60% de son bagage génétique avec l’humain, ce vers est utilisé depuis plus de 60 ans pour de nombreux tests nécessitant des organismes complets afin notamment de pouvoir observer les interactions entre les différents organes.

Mais l’automatisation de la culture et de nombreux tests que permet le dispositif de Nagi Bioscience pourraient donner un nouvel élan à l’utilisation des vers.