«Unicréa, c’est la rencontre directe avec les créateurs»

MORGES • Le Salon Unicréa ouvre ses portes au Château de Morges du 3 au 6 mai, pour sa 25e édition. Céline Dreveton, sa fondatrice, revient sur une vraie success story.

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Sur quel concept fonctionne le salon Unicréa?

Le principe est de mettre en avant des créateurs de qualité, de les regrouper et de les présenter au public avec leurs œuvres, et ce de manière originale. Et pour cela quoi de mieux que le décor d’un château? Du coup, le public découvre à la fois des créateurs, des œuvres, des lieux historiques et des musées. C’est le type même de contraste que j’aime!

Et le Château de Morges, qu’apporte-t-il en particulier?

Justement, un contraste renforcé, avec des robes, des sculptures, des œuvres exposées au milieu de canons, d’armures. Avant d’être organisatrice, je suis moi-même créatrice et j’ai participé à bien des salons qui se tenaient dans de grandes halles. Et ce n’est pas ce que je voulais. Je pense que c’est bien la magie des lieux retenus qui permet à Unicréa de durer depuis 25 éditions.

En dehors de l’effet de contraste et de la magie des lieux, comment expliquez-vous le succès d’Unicréa?

Pour les créateurs, le fait que je sois moi-même créatrice joue un rôle important. Ils sentent bien que je comprends très bien, à la fois leurs besoins et leurs contraintes. Du coup, ils ne sont pas de simples numéros mais de vrais partenaires que l’on connaît, que l’on accompagne et que l’on bichonne... D’ailleurs, avec les nombre de créateurs qui nous sollicitent de partout, on pourrait faire un salon par mois (rire !)

Et comment expliquez-vous que le public vous soit si fidèle?

La raison est simple: il n’y a pas d’autre salon similaire à Unicréa, ce que je déplore d’ailleurs. Chez nous, les créateurs sont présents physiquement et ils vont à la rencontre du public qui est face à la personne même qui a créé une robe, une statue, un tableau. Et ils sont cent créateurs à le faire, à interagir avec le public, qu’il s’agisse de particuliers ou de professionnels dont certains viennent carrément faire leur marché ici. Et puis enfin, à chaque édition, le Salon présente au moins soixante nouveaux créateurs locaux et internationaux que le public n’a jamais vus. Il y a donc un renouvellement permanent.

Quelles sont les spécificités de l’édition qui s’ouvre aujourd’hui?

A chaque fois, nous demandons aux créateurs de réaliser une œuvre sur un thème particulier. Cette année ce sera «Dessine-moi un ballon». C’est un défi, cela en bouscule certains, mais c’est très fécond, et après coup ils sont tous très fiers de l’exercice (rires). Le public sera ensuite invité à voter pour la meilleure création et le créateur sera invité à la prochaine édition!

Vous êtes vous-même créatrice. Avec tout cela, vous trouvez encore le temps de créer ?

Très bonne question, cela faisait 13 ans que je n’avais plus eu le temps de créer vraiment, en dehors des cours que je donne régulièrement. C’était la résolution de cette année, et je suis très contente d’avoir mis hier la dernière main à un tableau et une lampe!

UNICréa, du 3 au 6 mai au Château de Morges. www.unicrea.ch