JOJ 2020: Morges perd par forfait

REFUS • Alors que le Conseil communal morgien vient de refuser un crédit d’un million de francs pour aménager la patinoire et accueillir les épreuves de curling dans le cadre des JOJ 2020, le comité de Lausanne 2020 tourne la page et considère déjà «d’autres options».

Mini coup de tonnerre dans le ciel morgien. Ou plutôt devrait-on dire, dans la glace morgienne ! Car avec le vote du Conseil communal la semaine dernière, Morges voit s’envoler sa participation aux Jeux Olympiques de la Jeunesse dans deux ans. Un revers pour la Municipalité qui avait mis tout son poids dans la balance pour obtenir un crédit de plus d’un million de francs afin que la patinoire de la ville soit réaménagée pour accueillir les épreuves de curling dans le cadre des JOJ 2020. «Nous nous attendions un peu à ce refus (63 voix contre 16 et 5 abstentions, ndlr), explique Philippe Deriaz, le Municipal en charge des infrastructures sportives. Rien qu’en commission, nous avons dû répondre à plus de 70 questions sur le projet, ce qui nous a bien montré que nombre d’éléments contestés ne faisaient pas consensus».

Principal point de discorde: le fait de devoir réaménager la patinoire par des installations spécifiques au curling et destinées à être retirées: «Effectivement, transformer pour encore changer par la suite, c’est loin d’être idéal, admet Philippe Deriaz. Surtout quand on s’engage comme nous en termes de développement durable. On comprend la décision du législatif, même si on en partage pas son point de vue, d’autant que notre démarche comprenait un assainissement et une rénovation de la patinoire qui eux devaient être pérennes».

Déception

Dans un communiqué publié dans la foulée de l’annonce du refus du Conseil communal, Ian Logan, le directeur général du comité d’organisation de Lausanne 2020 n’a pas caché sa déception: «Nous sommes évidemment déçus de la décision de la ville de Morges, mais la respectons, déplore-t-il. Le processus démocratique est l’une des forces de notre pays. Il l’est d’autant plus pour un projet olympique qui, s’il veut être un succès, doit être accueilli avec un vrai enthousiasme par la population locale (…) Nous nous tournons désormais vers d’autres options qui existent dans la région.»

Selon toute vraisemblance, les autres options ne devraient pas manquer, tant les retombées pour les localités retenues revêtent une réelle importance. «Les conséquences en termes de visibilité par exemple sont très importantes souligne Philippe Deriaz, Morges aurait même pu par la suite être désignée Ville olympique. Et puis cela aurait donné une vraie impulsion aux politiques que la Municipalité veut promouvoir depuis longtemps, aussi bien en termes de sport, mais aussi d’éducation et de jeunesse.»