Emilie Jaccard: «Morges, une si grande richesse sportive...»

SPORT • Agée de 32 ans, sportive, détentrice d’un bachelor en Economie et Management et d’un master en gestion du sport et des loisirs, Emilie Jaccard est taillée pour le poste de déléguée au sport, qu’elle occupe depuis le mois d’octobre dernier.

  • Emilie Jaccard, déléguée au sport de la Ville de Morges

    Emilie Jaccard, déléguée au sport de la Ville de Morges

Quelle est votre mission en tant que déléguée au sport?

Mettre en place les politiques sportives définies par la Municipalité, élaborer des stratégies et tisser des liens entre les clubs, l’offre sportive d’une manière générale, et la population! En outre, il faut organiser et coordonner les manifestations avec les différents partenaires extérieurs. Il faut savoir qu’à Morges, il y a 64 clubs sportifs, pour la très grande majorité animés par des bénévoles, et donc une bonne part du travail consiste à les soutenir, à gérer les interactions avec eux, et à les impliquer dans les diverses manifestations que l’on organise pour la population…

C’est un gros travail, votre tâche est-elle facile à accomplir?

Oui et non. Ce n’est pas facile de coordonner tout cela avec les ressources et les infrastructures que l’on a à disposition. Il faut donc souvent faire des compromis pour essayer de satisfaire le plus grand nombre. La difficulté pour moi est que je dispose d’un temps limité (le poste est à 60%, ndlr) ce qui peut être assez frustrant, d’autant qu’il s’agit d’une fonction «multitâches»: il y a de l’administratif, de la gestion de projets et du relationnel. Mais j’aime beaucoup cela, car avec une telle variété de responsabilités, on n’a pas le temps de s’ennuyer !

C’est un poste qui vient d’être créé. Partez-vous de zéro?

Non pas du tout! Avant moi, il y avait une déléguée à la culture et au sport associatif qui avait déjà fait beaucoup de choses, comme par exemple «Morges bouge» qui est un vrai succès populaire. Donc mon rôle est de construire sur l’existant, tout en pensant à l’avenir.

Et l’avenir, comment l’envisagez-vous?

J’ai une vraie marge de manœuvre dès lors que j’inscris mon action dans la politique municipale et que je tiens compte de nos moyens et ressources, forcément limités. Mon ambition, c’est d’arriver à mettre en place une stratégie globale et cohérente qui intègre les manifestations, les animations et les offres sportives ponctuelles, en tenant compte de la demande du public.

En tant que femme, comment avez-vous été accueillie par les acteurs du sport?

Le monde du sport est de plus en plus mixte et les choses évoluent heureusement dans le bon sens: il n’y a plus besoin d’être un homme et de ressembler à une armoire à glace pour être écoutée en tant que femme (rires). Et puis, je sais faire preuve d’assurance quand il le faut et ne pas me laisser impressionner, d’autant que je viens moi-même d’un monde du sport qui peut être parfois très masculin: je fais du VTT en club, de la course à pied, de l’équitation, du karaté, mais aussi de la danse classique.