C’est une opération de soutien d’envergure aux restaurateurs que le Passeport Gourmand, en association avec Gault & Millau Suisse et notre confrère l’Illustré, vient de lancer. Acteur et partenaire privilégié du secteur de la restauration depuis plus de vingt ans, touché par les difficultés que traverse le secteur en raison de la pandémie liée au coronavirus, il a conçu cette opération pour contribuer «modestement», comme le dit son directeur Olivier Di Natale, à la relance de l’économie et d’un secteur particulièrement touché par la pandémie. Olivier Di Natale qui ajoute: «En termes financiers, cette opération ne me rapporte rien si ce n’est, côté image, la présence du logo du Passeport Gourmand.»
100’000 bons d’achat
Intitulée «Tous au resto», cette opération se veut simple, efficace et incitative. Même si elle n’a pas été facile à mettre sur pied tant certains «grands» partenaires ont finalement refusé d’y participer de peur de voir leur nom, ou label, se retrouver aux côtés d’un éventuel concurrent. Des attitudes incompréhensibles pour le patron du Passeport Gourmand dans le contexte de crise aiguë que nous vivons. Surtout qu’elle consiste à récompenser chaque client qui ira manger dans un restaurant du canton par un bon d’achat d’une valeur de 10 à 30 francs, à faire valoir auprès des différents partenaires de l’opération.
Pour bénéficier de ce cashback immédiat, le gastronome doit remplir trois conditions: dépenser au minimum 50 francs par repas, boissons et TVA comprises, manger le soir en semaine ou le week-end à midi et en soirée, et photographier son ticket de caisse afin de l’envoyer sur le site www.tousauresto.ch.
«Au total, plus de 100’000 bons d’achat ont déjà été récoltés pour une valeur dépassant le million de francs», se réjouit Olivier Di Natale. «C’est la première fois que l’ensemble de la branche se solidarise ainsi et je suis persuadé que les consommateurs apporteront également leur soutien en se rendant en nombre dans les établissements.»
Un initiative saluée
Si «Tous au resto» a clairement pour ambition d’aider les restaurateurs en générant plus de trafic dans leurs établissements, son concepteur et ses partenaires souhaitent aussi qu’elle insuffle un élan de solidarité pour tous en offrant aux clients davantage de pouvoir d’achat à l’heure des emplettes, qu’elle augmente bien sûr la visibilité des partenaires de l’opération et, plus généralement, qu’elle relance l’économie.
Président de GastroVaud, Gilles Meystre applaudit des deux mains. «Depuis le début de la crise, un élan de solidarité s’est mis en place autour des cafetiers et des restaurateurs suscitant au passage des opérations de soutien. Celle-ci est toutefois particulière dans le sens où elle ne leur coûte pas un centime et qu’elle se montre de plus très incitative puisque les clients, eux-aussi, en bénéficient en retour.»
Gilles Meystre rappelle toutefois que malgré les opérations de ce type, «solidaires et bienvenues», le secteur de la restauration demeure extrêmement fragile. «Le soleil aidant, les terrasses peuvent paraître pleines à certains, mais ce n’est qu’un leurre. Tant que les mesures imposées par la Confédération aux restaurateurs demeureront en l’état, le secteur court un très grave danger.»