Qui dirigera Lausanne ces 5 prochaines années?

ELECTIONS • Ce dimanche, vingt-six candidats briguent un siège à la Municipalité de Lausanne. Selon toute attente, la gauche devrait rester ultra-majoritaire, même si les Verts ont brisé la traditionnelle alliance rose-rouge-verte au 1er tour. Le PLR espère décrocher un deuxième siège. Et d’autres partis restent en embuscade.

Bis repetita placent. Depuis 2006, à Lausanne, l’histoire a comme un goût répétitif: la gauche règne en maître sur l’exécutif de la Ville, occupant six de ses sept sièges. fruit d’une alliance qui a fait ses preuves, ces victoires à répétition regroupent trois socialistes, deux Verts et un POP. En 2016, cette coalition ultra-majoritaire voyait même ses six représentants être élus dès le 1er tour.

Cette année, la donne de base a toutefois quelque peu changé, ce qui promet quelques montées d’adrénaline. En cause, les Verts qui, dopés par leurs succès électoraux au niveau fédéral, ont donné un coup de canif dans cette mécanique bien huilée. Ainsi, ce dimanche, ils ne présentent pas deux, mais trois candidats à la Municipalité: la sortante Natacha Litzistorf avec, à ses côtés, deux nouveaux, Daniel Dubas et Xavier Company. Cette nouvelle ambition verte a donc sonné le glas, au premier tour du moins, de la traditionnelle alliance rose-verte qui jouait jusque-là.

Une liste commune PS-PO

Cette situation nouvelle a obligé les socialistes à faire liste commune uniquement avec le POP. Il lance ses deux sortants - et probables locomotives électorales que sont le syndic Grégoire Junod et la municipale Florence Germond - ainsi qu’Emilie Moeschler. Quant au POP, fragilisé lui par cette nouvelle donne, il représente son municipal sortant David Payot. Sa réélection, tout comme le pari des Verts de placer un 3e élu, sera l’un des enjeux du scrutin.

Le PLR en embuscade

A droite, le PLR sortant Pierre-Antoine Hildbrand se représente pour un deuxième mandat et devrait facilement retrouver son fauteuil. Mais son parti se montre plus ambitieux: il espère placer une deuxième élue, en l’occurrence la députée Florence Bettschart-Narbel. Ce petit rééquilibrage à droite est la deuxième inconnue des communales.

Une multitude de «petits» candidats

Les autres candidats à la municipalité sont au nombre de 26 cette année, soit dix de plus qu’en 2011. On y trouve les Vert’libéraux qui se présentent pour la première fois à l’élection à la Municipalité, avec Mathias Paquier et Virginie Cavalli.

L’UDC propose cinq candidats, dont Valentin Christe, qui a présidé le Conseil communal. Sous cette bannière se retrouvent également Patrizia Mori, Nicola Di Giulio, vice-président du conseil communal, Yohan Ziehli et Fabrice Moscheni, ex-Président de l’UDC Vaud.

Le Centre (ex-PDC), rejoint par le PBD au niveau cantonal, joue la carte féminine et présente deux candidates, Stéphanie Mooser et Valérie Dittli.

A la gauche de la gauche, «Ensemble à Gauche» lance quatre candidats, dont le militant et conseiller communal Pierre Conscience. De même que Franziska Meinherz, Maimouna Mayoraz, et l’indépendant Johann Dupuis.

A l’autre extrême de l’échiquier politique, Bruno Dupont se représente au nom de l’«Action nationale et chrétienne». Enfin, le Parti scientifique citoyen, un nouveau venu, présente un ticket avec trois noms: Olivier Uwe Rehfisch, Nicolas Ballarin et Julie Rachel Mariller.