Premières critiques contre la Vaudoise aréna

POLÉMIQUE • Six semaines après l’inauguration en grande pompe de la Vaudoise aréna, les premières critiques se font jour. Mauvaise vision de la glace, coursives impersonnelles et bondées lors des pauses au tiers-temps: Chris Wolf (CW), directeur du marketing du LHC, et Christophe Huybrechts (CH), directeur de la Vaudoise aréna, ont répondu à nos questions.

  • Chris Wolf et Christophe Huybrechts évoquent des problèmes de jeunesse.  WULLSCHLEGER

    Chris Wolf et Christophe Huybrechts évoquent des problèmes de jeunesse. WULLSCHLEGER

Lausanne Cités: Après avoir été encensée, voilà la Vaudoise aréna soumise aux critiques. Ça vous surprend?

CW: Il y a un double effet. D’une part, celui de la nouveauté. Une telle proximité avec une aire de jeu, comme c’est le cas en Amérique du Nord, ici, c’est inhabituel pour le public. L’autre effet concerne des aménagements techniques qui peuvent entraver la visibilité, notamment autour des bancs de pénalités. Il nous a manqué du temps pour les voir «en vrai» et nous allons chercher à corriger ce qui peut l’être, mais ces opérations ne peuvent pas se faire d’un jour à l’autre.

Parmi ces aménagements techniques un plexiglas qui ne permet pas d’avoir une visiblité totale lors des matches, notamment lorsqu’on est assis sur les premiers rangs...

CW: Il est possible de demander à pouvoir changer de place. A ce jour, nous avons pu déplacer environ 200 personnes qui ressentaient une gêne dans leur vision, liée à la structure, telle que la barrière de protection, mais aussi le filet derrière les buts et derrière le banc des pénalités. Nous tiendrons compte d’autres demandes, pour la saison 2020-2021.

CH: Le dénominateur commun à tout ça, c’est le temps. On a reçu les clés d’une partie de la Vaudoise aréna le vendredi 20 septembre, avec un match test de U20 (juniors élites) le soir. C’était insuffisant pour pouvoir régler tous les détails. La Vaudoise aréna est une maison qui accueille près de 10’000 personnes. Elle a été construite en moins de 3 ans. Il est normal que tout ne soit pas parfait tout de suite. En fait, ces défauts de jeunesse peuvent être perçus de manière différente par tout un chacun. Pour nous, à la fin, ce ne sont que de «bons» problèmes à régler.

CW: Il y a des défauts, personne n’en est davantage conscient que nous qui vivons dans cette nouvelle enceinte tous les jours. On prend les problèmes les uns après les autres et on les traite. Depuis le 24 septembre, nous avons des réunions quatre fois par jour avec les différents corps de métier.

Les coursives sont également considérées comme froides, impersonnelles, voire oppressantes pour certains?

CW: (Il sourit). Nous avons lancé un sondage qui nous en dit davantage. Il ne faut surtout pas s’arrêter aux remarques entendues de-ci, de-là, émises par Pierre, Jacques ou Jean. Dans certains endroits, comme le restaurant, il reste encore beaucoup de travail à effectuer, et la décoration en fait partie.

La Vaudoise assurances, qui a injecté quelques millions, a-t-elle émis des souhaits au niveau de la signalétique qui pourraient habiller les coursives et diminuer leur résonance?

CH: Le Centre sportif de Malley SA (CSM SA) est propriétaire du lieu. Le CSM SA a signé un parrainage avec la Vaudoise assurances, dans lequel il y a un certain nombre de prestations à fournir, dont celle concernant la visibilité.

Considérez-vous aujourd’hui que malgré les problèmes évoqués la Vaudoise aréna fonctionne plutôt bien ?

CW: Globalement, aujourd’hui, le 90% fonctionne remarquablement. Ça veut dire qu’il reste 10% à améliorer, à modifier. Aujourd’hui, quand on pénètre dans la Vaudoise aréna, on a le sentiment de se trouver dans la conception souhaitée. Et nos visiteurs professionnels de Zurich, de Berlin, de Londres ou des Etats-Unis (les gens de la NHL, par exemple!) nous ont complimentés. L’impression d’ensemble est très positive.

CH: Concernant la patinoire, c’est vrai, tout le monde dit: waouh! Cela dit, il ne faut pas oublier que la Vaudoise aréna n’est pas encore totalement achevée. La construction des 2 autres patinoires, de l’espace aquatique, du Centre de tennis de table et d’escrime se poursuit.

Au niveau des aménagements, des travaux urgents ou pas à effectuer, qui décide, qui a le dernier mot?

CW: C’est le CSM. Mais on ne travaille pas avec l’idée de savoir qui a le dernier mot. Nous travaillons dans la concertation et en bonne intelligence.