Où siéger? Le casse-tête du Conseil communal

POLITIQUE • Après une interruption de deux mois et moult autorisations, le Conseil communal siègera à Beaulieu dès le 3 mai. Avec un équipement minimal et un vote à main levée, à l’ancienne!

  • Présidé par Eliane Aubert, le bureau du conseil communal a eu bien du mal à trouver un point de chute pour le législatif de la ville.  VERISSIMO

    Présidé par Eliane Aubert, le bureau du conseil communal a eu bien du mal à trouver un point de chute pour le législatif de la ville. VERISSIMO

Un grand ouf de soulagement. La semaine dernière, le Conseil d’Etat publiait un arrêté officiel qui autorisait tous les conseils communaux du canton à pouvoir siéger à nouveau, pour peu que les normes sanitaires soient garanties. A Lausanne, cela veut donc dire que la prochaine session, prévue le 5 mai, aura bel et bien lieu. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle était attendue. « Il était grand temps que le législatif communal reprenne tout son rôle d’organe délibérant se réjouit, un brin soulagée, Eliane Aubert, qui préside le conseil communal depuis l’été dernier.

Depuis quelques semaines pourtant, le bureau du conseil communal planchait sur des dispositifs numériques – visioconférences etc – pour tenter de relancer la machine politique de la commune. Las, le projet a très vite été abandonné, devant l’hostilité de nombreux conseillers communaux, ainsi que les limites techniques – comment organier une visioconférence à… 100 – et légales. C’est dire donc si le quitus délivré par les autorités cantonales était attendu avec impatience.

Plan B difficile

Reste que l’actuelle salle du Conseil communal ne permet pas de siéger en respectant les normes sanitaires. Et trouver un plan B s’est révélé plus ardu que prévu. Une grande partie des conseillers communaux a en effet rechigné à utiliser la salle de la Marive à Yverdon qui permet de respecter les normes et où siègent d’ailleurs déjà les députés du Grand conseil. En cause, leur crainte d’être contaminés en utilisant les transports en communs pour s’y rendre.

Résultat et après moult recherches, c’est une des salles du Palais de Beaulieu qui semble privilégiée même si l’affaire n’est pas encore tout à fait dans le sac. « Nous avons l’autorisation de siéger, mais il nous faut maintenant l’accord du préfet qui véfiriera que les normes sanitaires très strictes – nombre total de personnes, nombre de m2 par personne – seront bien respectées. Mais j’ai bon espoir que les choses aillent dans une direction satisfaisante ».

Et là encore, une partie du problème demeurera pourtant: la société Sonomix, qui équipe d’ordinaire la salle du conseil communal, ne dispose pas de suffisamment de matériel technique pour équiper la nouvelle salle, ses infrastructures étant déjà utilisées à la Marive. «Nous devrons donc fonctionner avec un équipement minimal, juste un micro et pas de vote électronique, les élus devant voter à main levée», résume Eliane Aubert.

C’est dire si résorber le retard chronique pris dans le traitement de l’ordre du jour du conseil communal et largement aggravé par l’interruption des deux derniers mois, s’apparentera a une véritable gageure.