Nouvelle crise au sein de la FASL

ANIMATION • Depuis le début du mois de juin, ça rue dans les brancards au sein de la Fondation pour l’animation socioculturelle lausannoise (FASL) qui enchaîne communiqués, débats et mobilisation.

La raison? La décision municipale d’écarter la FASL de la gestion de la future maison de quartier des Plaines-du-Loup, ainsi que sa volonté de reprendre la gouvernance de la Cabane des Bossons en mai 2023, soit sept mois avant l’échéance de la convention.

Pour le municipal David Payot, cette décision est tout à fait justifiée: «Nous souhaitons développer une assemblée de quartier avec des objectifs plus larges que l’animation socioculturelle, et n’avons pas les outils aujourd’hui pour développer cela avec la FASL.»

«Chantage inacceptable»

A peine sortis d’une longue période de crise, cette nouvelle vient à nouveau plonger les animateurs socioculturels dans le désarroi, ils dénoncent «un système maltraitant». Ceux des Bossons en particulier se sentent floués, après s’être investis depuis 2016 dans les démarches destinées à faire émerger la nouvelle maison de quartier. Il leur est aujourd’hui demandé de choisir entre démissionner de leur poste ou rejoindre l’équipe d’animation qui sera gérée par la Ville, mais dont les contours ne sont encore pas définis. «Un chantage aux apparences proprement inacceptables», commente le conseiller communal Johann Dupuis dans une interpellation urgente déposée au Conseil communal.

Quant au Conseil de fondation de la FASL, il se dit choqué par le manque de respect et de dialogue de la Municipalité. «Nos animateurs et animatrices ont mieux à faire que de devoir se mobiliser à tout bout de champ pour défendre leur travail.»