«Les JOJ ont été un exemple olympique»

BILAN • Ce mercredi 22 janvier, les Jeux olympiques d’hiver de la Jeunesse 2020 ont pris fin. Au-delà des exploits sportifs, ils ont provoqué un engouement populaire incroyable, tout particulièrement à Lausanne, cœur de cette manifestation qui s’est déroulée sur 8 sites, 3 cantons et 2 pays. Bilan avec son directeur Ian Logan.

Lausanne Cités: Voilà, les JOJ c’est fini. Tout s’est bien passé. Vous êtes aujourd’hui, j’imagine, un homme heureux et soulagé?

Ian Logan: Heureux et soulagé, oui. Mais aussi, et surtout peut-être, reconnaissant pour toutes celles et ceux qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour que tout se passe bien et qui ont abattu un boulot considérable, les bénévoles, l’équipe de Lausanne en Jeux, tous nos partenaires, pas seulement ici à Lausanne, mais aussi sur tous les sites concernés. A toutes, à tous, je leur dis merci. Sans eux, les JOJ n’auraient pas pu atteindre ce niveau d’excellence.

Une manifestation de haut niveau et, de plus, un engouement populaire incroyable. Comment l’expliquez-vous?

C’est, je crois, le résultat d’un travail de longue haleine commencé il y a un peu plus de 4 ans quand j’ai pris mon bâton de pélerin pour aller à la rencontre de nos partenaires locaux, comme l’ECAL, le CHUV ou encore l’Ecole Hôtelière, pour ne citer qu’eux, et bien sûr de ceux qui allaient devenir nos partenaires sur les autres sites appelés à accueillir. Les chose se sont mises en place doucement. Rencontrer, expliquer, convaincre, motiver, un travail de longue haleine qui a peu à peu porté ses fruits. On est monté en puissance pour, finalement, arriver à ce résultat simple et convivial, à l’image de la cérémonie d’ouverture des Jeux.

J’imagine toutefois que ça n’a pas dû être tous les jours facile...

C’est vrai. C’était un dossier extrêmement complexe qui, je le rappelle, impliquait de nombreux partenaires institutionnels et couvrait plusieurs sites, cantons et pays. Le grand défi a donc consisté à fédérer tout ce monde dans un seul et unique but, créer une spirale positive pour qu’au final tout le monde soit content.

En termes d’organisation, le fait d’avoir fait venir les athlètes en deux vagues vous a-t-il aidé?

Non, pas vraiment! C’était un concept nouveau. Nous l’avons testé, mais au final il s’est révélé beaucoup plus difficile à réaliser que nous l’imaginions, car il était logistiquement très complexe et nous laissait très peu de marge de manœuvre. Mille athlètes qui viennent, mille qui partent le même jour dans des plages horaires différentes, c’était vraiment compliqué à gérer, même si tout s’est finalement bien passé.

On dit déjà que ces JOJ et l’esprit qui a prévalu dans leur organisation pourraient être un exemple à suivre par les pays qui visent à organiser les jeux olympiques?

Absolument. J’en ai parlé avec nos partenaires parisiens qui sont en charge d’organiser les JO 2024, ou encore les Italiens qui travaillent pour Milan-Cortina 2026. Tous étaient impressionnés par le concept que nous avons mis en place. Je crois qu’on peut dire sans forfanterie que ces JOJ ont valeur olympique. Ils ont agi comme incubateur, et s’ils ont permis de donner des idées pour l’avenir de l’Histoire olympique, c’est juste génial. En n’oubliant pas au passage que les «vrais» Jeux Olympiques ont bien sûr une tout autre dimension.

Après ces Jeux, comment se dessine votre avenir personnel?

Je vais me reposer un peu (sourire), profiter de ma famille, prendre du recul et retourner dans une sorte d’anonymat. Plus pratiquement, j’appartiens toujours aux cadres de l’armée qui m’a détaché pendant cinq ans pour mener ma tâche à bien. Par expérience, je sais que ce n’est pas chose facile que de gérer «l’après» d’un tel événement. Je vais donc juste donner un peu de temps au temps.